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"Plus sans ascenseur" : un collectif veut en finir avec les pannes du "premier moyen de transport en France"

Un groupe d'habitants de Seine-Saint-Denis va prendre vendredi le statut d'association pour lutter contre les pannes d'ascenseur qui "enferment les gens chez eux".  

Radio France
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Des habitants d'un immeuble de 7 étages à Menton (Alpes-Maritimes) pénalisés par une panne d'ascenseur en 2013 (illustration).  (ERIC DULIERE / MAXPPP)

"J’habite la tour de l’angoisse !", lance Vincent dans sa tour HLM de 18 étages, située dans le quartier du vieux Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Comme souvent dans son immeuble, l'un des deux ascenseurs ne répond pas. Une situation contre laquelle lutte le collectif "Plus sans ascenseur" qui lance vendredi 22 mars son association et un fonds de dotation pour agir. "Ça été comme ça tout le week-end, les deux ascenseurs en panne. Et là, encore un", poursuit Vincent. 

Moi je suis au huitième, mais les gens qui habitent très haut ne sortent plus de chez eux dans ces cas-là.

Vincent, habitant d'une tour de 18 étages

France Inter

Cet habitant marche avec des béquilles depuis un accident survenu justement dans l'ascenseur de sa tour : "La cabine a décroché et on s’est écrasés en bas. J’ai été victime de fractures des membres inférieurs. Depuis, je suis handicapé et je ne peux plus travailler." 

Informer pour éviter d'enfermer

Grâce au collectif "Plus sans ascenseur", Vincent a un nouvel avocat avec lequel il va toucher des indemnités. C'est Charles Morel. Il défend plus souvent les habitants confrontés à des pannes pour "faire en sorte que les habitants soient conscients de leurs droits et ne soient pas enfermés chez eux lorsque les ascenseurs ne fonctionnent plus".

En deux ans et demi, le collectif est déjà intervenu dans plus de 150 immeubles en Ile-de-France. Fouad Ben Ahmed, qui l'a lancé, veut maintenant faire bouger la loi. "L’ascenseur est le premier moyen de transport en France avec 100 millions de trajets par jour, affirme-t-il.

Quand il n’y a pas de train, la SNCF met des cars à disposition. Nous partons de ce principe-là.

Fouad Ben Ahmed, à l'origine de "Plus sans ascenseur"

à France Inter

Le collectif défend même un amendement à la loi mobilité examiné en ce moment par le Sénat, afin de faire reconnaître le droit à la mobilité verticale.  

"Plus sans ascenseur" : un collectif veut mettre la pression sur les pouvoirs publics - un reportage de Rémi Brancato

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