Grasse : des détenus cassent les murs de leurs cellules, un autre prévient les gendarmes... avec son portable
Deux jeunes détenus ont enlevé des parpaings pour traverser les murs entre quatre cellules dans le quartier des mineurs.
Des détenus ont cassé les murs de leurs cellules mardi 2 octobre au soir à la maison d'arrêt de Grasse (Alpes-Maritimes), rapporte France Bleu Azur. Il s'agit du troisième incident de ce type en cinq mois.
Des détenus mineurs ont enlevé des parpaings pour traverser les murs entre quatre cellules vers 22h30, dans le quartier des mineurs. Il abrite 20 jeunes âgés de 16 à 18 ans. L'un d'eux, alerté par les bruits sourds qui résonnaient entre les rondes de gardiens, a appelé la gendarmerie, à l'aide de son téléphone portable, pourtant interdit en cellule. Après des renvois d'appels entre gendarmes et policiers, la maison d'arrêt de Grasse est finalement alertée "par l'extérieur, d'un incident en cours dans le quartier des mineurs" a raconté Hervé Ségaud, du syndicat FO Pénitentiaire, à France Bleu Azur.
Il s'agit sans doute d'un "règlement de comptes entre les détenus après des insultes" selon le syndicat. Le jeune visé se trouvait dans une cellule qui n'a pas été atteinte. Les détenus seront entendus en commission de discipline de la maison d'arrêt.
Les incidents se multiplient dans cette maison d'arrêt
Il s'agit du troisième incident en moins de six mois dans cet établissement, qui regroupe 698 détenus pour 574 places. Le premier s'était déjà produit dans ce même quartier des mineurs avec sept cellules endommagées, le second dans le quartier disciplinaire.
Le syndicat FO demande des travaux en urgence car tous les murs entre les cellules sont concernés : "Les parois sont fragiles car les parpaings ont mal été scellés, on peut les enlever rapidement. La sécurité des détenus et du personnel n'est pas assurée". La prison a été construite en 1992. Le ministère de la Justice a été déjà été alerté.
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