L'eau coupée la nuit au quartier disciplinaire du centre pénitentiaire de Toulon, dénonce l'Observatoire international des prisons

Une "mesure de rétorsion" prise par la direction "à la suite d'inondations provoquées par 'un ou plusieurs détenus du quartier disciplinaire' qui avaient volontairement bouché leurs robinets et toilettes".
Article rédigé par franceinfo
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Le mur d'enceinte du centre pénitentiaire de La Farlède, près de Toulon, dans le Var. (ERIC ESTRADE / AFP)

L'eau est coupée depuis le 27 juin dans le quartier disciplinaire du centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède dans le Var, entre 19 heures et 7 heures du matin, alerte l'Observatoire international des prisons (OIP), dans un communiqué publié mercredi 9 octobre. Une "mesure de rétorsion", selon l'OIP, prise par la direction "à la suite d'inondations provoquées par 'un ou plusieurs détenus du quartier disciplinaire' ayant volontairement bouché leurs robinets et toilettes". "Ces inondations auraient endommagé l’étage inférieur, occupé par l’unité sanitaire", rapporte l'OIP.

Selon un détenu interrogé par l'OIP, "Monsieur D.", "les détenus reconnus coupables de ces faits ne sont plus au quartier disciplinaire" et d'autres détenus en subissent les conséquences. Ce détenu assure ne pas avoir de sanitaires la nuit "ni d'arrivée d'eau fonctionnelle". Toujours selon ce détenu, "chaque personne détenue reçoit une bouteille d'eau d'1,5 litre par jour, une quantité qui reste largement insuffisante pour répondre aux besoins en eau potable et sanitaire sur ce créneau horaire".

Une "situation qui perdure"

La direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille interrogée par l'OIP indique que "ces coupures ont un caractère provisoire", elle précise, selon l'OIP, que "des travaux seront engagés à partir du 9 novembre" afin "d’éviter […] les dégradations qui découlent" de ces inondations. L'OIP dénonce une "situation qui perdure, aggravant des conditions de détention déjà nettement plus sévères qu’en détention ordinaire". L’OIP rappelle que chaque personne doit être détenue "dans des conditions satisfaisantes d’hygiène et de salubrité".

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