Justice : cinq personnes écrouées et plus de 2 millions d'euros saisis après le démantèlement d'un réseau de proxénétisme
Les cinq personnes sont notamment soupçonnées d'avoir mis en place un système de réservation pour permettre aux prostituées de louer des chambres dans une dizaine d'hôtels à Dieppe, Rouen, Rennes, Orléans et Mâcon.
Quatorze personnes au total ont été interpellées, huit présentées à un juge et cinq ont été écrouées après le démantèlement d'un important réseau de proxénétisme notamment dans l'ouest de la France, a appris franceinfo lundi 4 juillet de source policière confirmant une information d'Europe 1.
Après 96 heures de garde à vue, les suspects ont été mis en examen pour "proxénétisme aggravé, travail dissimulé, blanchiment aggravé, escroquerie en bande organisée et abus de biens sociaux et aide à l'entrée et au séjour d'étrangers en France". Trois autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire. En tout, 373 000 euros en espèces ont été saisis ainsi que 2,4 millions d'euros sur des comptes bancaires, a précisé à franceinfo, Philippe Déjean commandant divisionnaire fonctionnel et chef du GIR (Groupe interministériel de recherches) à la direction territoriale de la police judiciaire d'Orléans, qui a mené cette enquête. Par ailleurs, cinq hôtels, un restaurant et une maison vont être saisis, pour une valeur immobilière de près de 7 millions d'euros.
Système de réservation de chambres d'hôtel dédié aux prostituées
En février, après une recrudescence anormale d'annonces de prostituées sur un site internet spécialisé, sur plusieurs semaines et plusieurs mois, le GIR démarre des investigations en mettant en place des écoutes téléphoniques et des surveillances physiques concernant deux jeunes associés d'une trentaine d'années et propriétaires d'une dizaine d'hôtels à Dieppe, Rouen, Rennes, Orléans et Mâcon. Ils sont soupçonnés d'avoir mis en place un système de réservation cachée pour permettre aux prostituées de louer des chambres dans ces hôtels et y effectuer leurs passes. Ces femmes, des Moldaves, des Roumaines mais aussi des femmes de nationalité française louaient ces chambres à des prix plus élevés que les autres clients.
Selon cette source policière, les deux jeunes entrepreneurs "avaient donné consigne à tous les réceptionnistes pour qu'ils récupèrent les sommes en espèces puis les déposent dans un coffre-fort et une fois par mois les deux associés passaient récupérer l'argent". Dans les hôtels concernés, des personnels en situation irrégulière, réceptionnistes, femmes de ménage ou hommes de ménage étaient employés selon cette source policière.
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