Cet article date de plus de quatre ans.

Bangladesh : accusé d'avoir profané le Coran, un homme est lynché par plusieurs centaines de personnes

Agé de 50 ans, la victime souffrait de problèmes mentaux, selon les autorités locales. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les faits se sont déroulés à Burimari, au nord du pays.  (CAPTURE ECRAN GOOGLE MAPS)

Plusieurs centaines de personnes ont lynché, jeudi 29 octobre à Burimari, au Bangladesh, un homme qu'ils accusaient d'avoir profané le Coran. Il a été battu à mort avant que son corps ne soit brûlé, selon la police. Avant cela, la foule s'est emparée de deux hommes qui se trouvaient en détention, pour leur protection, après avoir été accusés d'avoir marché sur un Coran dans la principale mosquée de cette ville située près de la frontière avec l'Inde, a expliqué la police.

"Ils ont battu un homme à mort avant de brûler son corps", a déclaré à l'AFP le chef de la police du district, Abida Sultana. L'homme lynché, âgé de 50 ans, semblait souffrir de "problèmes mentaux", selon les autorités locales, citées par le Daily Star. Le deuxième homme, blessé, a réussi à prendre la fuite.

Des manifestations de colère contre la France

Plus de 1 000 personnes ont pris d'assaut un bureau municipal où les deux hommes se trouvaient détenus. La police a tenté de calmer la foule, sans pouvoir l'empêcher de se saisir de l'homme et d'incendier le bureau. Le corps de la victime a été brûlé dans la rue. 

Cet événement est survenu dans un contexte de colère croissante, dans ce pays dont la population est en majorité musulmane, à la suite des propos du président français Emmanuel Macron sur la liberté de publier des caricatures, y compris celles du prophète Mahomet.

Des dizaines de milliers de personnes ont participé à des manifestations antifrançaises cette semaine dans la capitale Dacca et dans la ville portuaire de Chittagong. Des appels à manifester après la prière musulmane de vendredi ont en outre été lancés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.