Cet article date de plus d'un an.

Info franceinfo Violences sexuelles dans l'Eglise : l'enquête pour "agression sexuelle" visant l'ancien archevêque de Bordeaux Jean-Pierre Ricard classée pour prescription

Le cardinal Jean-Pierre Ricard avait reconnu dans un courrier s'être "conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans". Le parquet de Marseille avait ouvert en novembre une enquête préliminaire pour "agression sexuelle aggravée".
Article rédigé par franceinfo, Pierre de Cossette
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (ANDREAS SOLARO / AFP)

L'enquête pour "agression sexuelle aggravée" visant Jean-Pierre Ricard, l'ancien archevêque de Bordeaux et ancien président de la Conférence des évêques de France, a été classée sans suite vendredi 24 février pour prescription, a appris franceinfo auprès du parquet de Marseille.

Le 7 novembre 2022, trois ans après avoir démissionné de sa charge pastorale d'archevêque de Bordeaux pour raison d'âge et avoir commencé une retraite dans un presbytère des Alpes-de-Haute-Provence, Jean-Pierre Ricard avait annoncé dans une lettre à la hiérarchie catholique "se mettre à la disposition de la justice" en reconnaissant avoir "commis des actes répréhensibles" sur une adolescente de 14 ans il y a 35 ans.

Le parquet de Marseille avait alors ordonné une enquête préliminaire pour "agression sexuelle aggravée". Selon la justice marseillaise, l'évêque de Nice avait saisi la justice dès le 24 octobre lorsque Mgr Ricard lui a confié avoir "embrassé" une adolescente. Interrogé sur cette affaire le 8 novembre, l'actuel président de la Conférence des évêques de France Eric de Moulins-Beaufort avait nié avoir dissimulé les informations sur le cardinal Ricard et assuré avoir eu "un travail continu" avec la victime permettant d'aboutir à l'aveu du prélat.

Une garde à vue le 2 février

Selon les informations de franceinfo, l'ancien président de la Conférence des évêques de France, Jean-Pierre Ricard, aujourd'hui âgé de 78 ans, a été placé en garde à vue le 2 février par les gendarmes de la section de recherches de Marseille. Lors de sa garde à vue, il a reconnu avoir embrassé la jeune fille, l’avoir enlacée et caressée par-dessus les vêtements, sans rapport sexuel. Selon cette même source, les faits ont perduré dans le temps, trois ans selon la victime qui a finalement déposé plainte, et avec qui il a été confronté lors de sa garde à vue et à qui "il a demandé pardon".

En octobre 2021, le rapport Sauvé sur les violences sexuelles dans l'Eglise avait estimé à environ 330 000 le nombre de victimes de prêtres, diacres, religieux ou personnes en lien avec l'Eglise depuis 70 ans, agressées lorsqu'elles étaient mineures.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.