L'ancien pape Benoît XVI demande "pardon" aux victimes d'agressions sexuelles commises quand il avait des responsabilités
Joseph Ratzinger s'est exprimé dans une lettre, moins de trois semaines après la publication d'un rapport l'accusant d'inaction.
Il demande "pardon". Le pape émérite Benoît XVI s'est adressé, mardi 8 février, aux victimes d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé lorsqu'il avait des responsabilités dans l'Eglise. "Ma douleur est d'autant plus grande pour les violences sexuelles et les erreurs qui ont eu lieu pendant la durée de mon mandat", écrit Joseph Ratzinger, dans une lettre datée de dimanche et rendue publique deux jours plus tard par le Vatican. Le théologien allemand de 94 ans s'exprime moins de trois semaines après la publication d'un rapport l'accusant d'inaction face à des violences sur mineurs dans l'archevêché de Munich.
Alors qu'il était archevêque de Munich, Joseph Ratzinger n'a été impliqué dans "aucune dissimulation" de violences sexuelles sur mineurs par des clercs, ont assuré quatre conseillers dans un document publié mardi par le Vatican. Ces derniers évoquent des informations "inexactes" contenues dans le rapport allemand. Pourtant, dans leur rapport de 8 000 pages, les experts se disent convaincus qu'il était au courant du passé pédophile du prêtre Peter Hullermann, arrivé en 1980 en Bavière, où il a poursuivi des sévices pendant des décennies sans être inquiété.
L'ancien pape a cependant reconnu avoir "regardé dans les yeux les conséquences d'une très grande faute". Et, a-t-il souligné, "j'ai appris à comprendre que nous sommes nous-mêmes entraînés dans cette grande faute quand nous la négligeons ou quand nous ne l'affrontons pas avec la décision et la responsabilité nécessaires, comme il est trop souvent arrivé et qu'il arrive encore". "Je ne peux qu'exprimer, une fois encore, à l'égard de toutes les victimes d'abus sexuels ma profonde honte, ma grande douleur et ma demande sincère de pardon", écrit-il.
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