"Je n'ai jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles" : revivez le premier jour de procès du cardinal Barbarin

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Le cardinal Philippe Barbarin arrive au tribunal correctionnel de Lyon, le 7 janvier 2019. (LAURENT CIPRIANI/AP/SIPA / AP)

L'archevêque de Lyon est poursuivi, avec cinq autres personnes, pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts, commises par le prêtre Bernard Preynat.

Ce qu'il faut savoir

Le très médiatique procès du cardinal Philippe Barbarin s'est ouvert, lundi 7 janvier, devant le tribunal correctionnel de Lyon. "Je n'ai jamais cherché à cacher, encore moins à couvrir ces faits horribles", a assuré le prélat catholique lors d'une déclaration lue à la barre, peu avant de répondre aux questions des magistrats. L'archevêque de Lyon est poursuivi, avec cinq autres personnes, pour non-dénonciation des agressions sexuelles commises par un prêtre, Bernard Preynat, sur de jeunes scouts entre 1986 et la fin 1991.

Le procès annulé pour vice de forme ? Les avocats de la défense tentent, lundi matin, de faire annuler la procédure pour un vice de forme. En cause : "aucun des plaignants n'a versé à titre individuel la consignation [somme d'argent] prévue dans la procédure de citation directe", puisque "c'est l'association la Parole libérée qui a avancé cette somme", a souligné Eymeric Molin, avocat de Xavier Grillon, vicaire qui comparaît lui aussi.

Une longue affaire judiciaire. Le scandale a éclaté en 2015 avec la mise en cause du prêtre Bernard Preynat pour des abus anciens commis sur des scouts. Des victimes ont aussi porté plainte contre le cardinal Barbarin, estimant qu'il était au courant de ces agissementsEn 2016, le parquet a renoncé aux poursuites. Mais neuf plaignants ont lancé depuis une procédure de citation directe devant le tribunal sur la base, selon eux, d'une "mauvaise interprétation de la loi".

Le cardinal bien présent à son procès. "Je répondrai aux questions qu'on me posera", avait assuré à Radio Notre-Dame le cardinal de 68 ans, en marge de l'assemblée plénière des évêques à Lourdes, en novembre. Lundi, il est arrivé au tribunal malgré le léger doute entretenu par son avocat ces derniers jours.

"La réserve et le silence." Dimanche, le cardinal n'a pas voulu se montrer aux traditionnels vœux diocésains de Lyon, jugeant "plus juste" de "rester dans la réserve et le silence (...) à la veille de journées graves", a-t-il expliqué dans un courrier lu pendant la cérémonie. "Demandons au seigneur que s'accomplisse le travail de la justice", a encore écrit le cardinal.