Islamisme radical : Emmanuel Macron "marche sur un fil"
Arnaud Benedetti, journaliste et professeur associé à la Sorbonne, intervient dans le 23h de franceinfo pour commenter le discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme islamiste, vendredi 2 octobre.
L’objectif du discours d’Emmanuel Macron, vendredi 2, octobre dans les Yvelines "était de nommer la menace et il l’a fait en parlant de séparatisme islamiste. L’autre objectif était d’expliquer ce phénomène. Le président a évoqué des déterminants sociaux et des raisons historiques liées à l’histoire. Enfin, il devait annoncer des mesures de lutte", explique Arnaud Benedetti, professeur à la Sorbonne, vendredi soir sur franceinfo.
"C’était un discours équilibré et qui voulait éviter toute tentative d’amalgame. Il fallait viser avant tout une expression politique. Emmanuel Macron marche sur un fil parce qu’il sait que la société est fracturée et que l’opinion publique est sensible à cette question. Emmanuel Macron n’avait pas une doctrine très claire sur ce sujet. Il dit qu’il a pris conscience de la menace et il doit aussi composer avec sa majorité qui est assez hétéroclite sur cette question", commente-t-il encore.
Une conception de la laïcité spéciale
"Emmanuel Macron, dans son discours, a parlé d’une contre-société et les écoles hors contrat souvent non déclarée sont un des exemples de cette contre-société. La difficulté est que la liberté d’enseignement est un principe républicain. Il faut des mesures pour repérer les lieux de prosélytisme", affirme le rédacteur en chef de la revue Politique et parlementaire.
"Le problème de la France dans sa relation à l’islam, c’est que la France a une conception de la laïcité qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. Un certain nombre de pays musulmans peuvent être froissés de la façon dont la République réagit. il y aura des discussions et des contestations", conclut Arnaud Benedetti.
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