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Turquie : Jean-Yves Le Drian dénonce les "déclarations de violence, voire de haine" d'Erdogan contre la France

Invité de la matinale d'Europe 1 jeudi, le chef de la diplomatie française a regretté les propos du président turc et se félicite d'une réponse européenne en décembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, le 22 octobre 2020 à Tunis (Tunisie). (FETHI BELAID / AFP)

La tension entre la France et la Turquie est toujours à son comble. Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a dénoncé jeudi 5 novembre les "déclarations de violence, voire de haine" du président turc Recep Tayyip Erdogan, évoquant à nouveau la possibilité de sanctions.

"Il y a maintenant des déclarations de violence, voire de haine, qui sont régulièrement affichées par le président Erdogan qui sont inacceptables", a-t-il déclaré sur Europe 1. La Turquie a menacé mercredi de "répliquer fermement" à la dissolution en France des Loups gris, un groupe ultranationaliste turc, une décision qui allume un nouveau foyer de tension entre ces deux membres de l'Otan à couteaux tirés.

Une réponse européenne attendue en décembre

"Ce n'est pas seulement la France qui est visée, il y a une solidarité totalement européenne sur le sujet, nous voulons très fermement que la Turquie renonce à cette logique-là", a poursuivi le ministre des Affaires étrangères.

"Et si d'aventure ce n'était pas le cas, le Conseil européen, qui réunit les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 membres de l'Union européenne, a décidé qu'il prendrait les mesures nécessaires à l'encontre des autorités turques. Il importe maintenant aux Turcs de prendre les mesures nécessaires pour éviter cette dérive", a-t-il ajouté. "Il y a des moyens de pression, il y a un agenda de sanctions possibles".

Cette passe d'armes intervient en pleines tensions diplomatiques entre la France et la Turquie, liées notamment à des désaccords sur la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale. Ces crispations se sont encore intensifiées depuis fin octobre, lorsque Recep Tayyip Erdogan a appelé à boycotter les produits français, accusant son homologue français Emmanuel Macron d'"islamophobie" pour avoir défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet.

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