Rumeur anti-Roms : les réseaux sociaux sont-ils responsables ?
Quatre personnes sont jugées en comparution immédiate, mercredi 27 mars au soir, pour des expéditions punitives motivées par des rumeurs infondées d'enlèvements d'enfants en Seine-Saint-Denis. A-t-on les moyens de stopper ces phénomènes de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux ?
Sur le marché de Bobigny (Seine-Saint-Denis), la rumeur d'enlèvements d'enfants circule encore mercredi 27 mars, de bouche à oreille, mais c'est bien sur les réseaux sociaux qu'elle s'est embrasée. De fil en aiguille, la fausse nouvelle enfle. La rumeur laisse ensuite place aux appels à la violence contre les gens du voyage. Certains diffusent même leur passage à l'acte. Un déchaînement bien connu de Pascal Froissart, spécialiste des phénomènes de rumeurs.
Une réforme législative à venir ?
Pointés du doigt, les réseaux sociaux se défendent. Dans un communiqué publié mercredi 27 mars, Facebook écrit : "Lorsque certaines formes de désinformation contribuent à des préjudices physiques, nous supprimons ces contenus". Une action trop timide et tardive, selon certains députés, qui veulent changer la loi. D'après ces députés, les contenus haineux signalés par les usagers sont trop peu exploités par ces plateformes.
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