Salaires hommes-femmes : un écart à géométrie variable
La journée marquant l'inégalité salariale
hommes-femmes prévue le 7 avril : ça n'est pas un hasard. La date est fixée,
par pays, en fonction du nombre de jours supplémentaires que les femmes
doivent travailler, pour atteindre le salaire annuel masculin : le calcul
est de 68 jours en France. Toutefois, selon le ministère du Travail, cité par
le journal Le Parisien , la situation s'améliore, avec un écart en
baisse. Il est estimé en moyenne à 19, 4%.
Des disparités impressionnantes
L'association Business and Professional Women (BPW) organise en France,
cette journée de l'inégalité salariale entre les hommes et les femmes. Les
disparités globales prennnent le chemin de la réduction : selon le ministère du
Travail, l'écart se situe à présent sous la barre des 20%. Concrètement, pour
une rémunération masculine de 2.312 euros, une femme toucherait 1.863 euros.
Cette moyenne nationale cache toutefois des disparités. La différence de
salaire serait très faible dans le secteur du bâtiment et de la construction,
de l'ordre de 1,2%, mais il exploserait dans la finance et les assurances, en
dépassant les 40%.
Nathalie, banquière, a été confrontée à l'inégalité salariale au tout début
de sa carrière, "dès le premier jour" quand elle a vu que ses collègues
masculins gagnaient 10% de plus. Un témoignage à écouter dans le reportage de Laeticia Saavedra.
Selon BPW, les Françaises doivent travailler 68 jours de
plus par an, que leurs collègues masculins pour atteindre leur salaire, d'où la
date du 7 avril choisie pour marquer les écarts. L'association espère bien
célébrer l'an prochain la journée de l'égalité au mois de mars, signe que le
différentiel serait en forte réduction.
Une application pour tester sa confiance
A l'occasion de la journée de l'égalité
salariale, le gouvernement lance une application pour les mobiles et les
smartphones. Elle propose un simulateur de salaire mais surtout une une série
de conseils. Selon la ministre des droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, la
bataille passe par la confiance en soi.
"C'est sur la confiance qu'il faut agir, en donnant à toutes les
femmes des outils qui étaient jusqu'à présent l'apanage des cadres supérieurs
appartenant à des réseaux de grandes écoles".
L'application "Leadership pour
Elles" , gratuite, permet en quelque sorte d'oser se comparer à un collègue,
un confrère et peut être oser réclamer....son dû.
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