Crise agricole : le président du Salon de l'agriculture refuse toute "récupération" politique de l'événement

"Je souhaite que les politiques" ne soient pas dans "la récupération facile du malaise agricole", a formulé Jean-Luc Poulain lors d'une conférence de presse de présentation de la nouvelle édition.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les visiteurs photographient Ovalie, la vache égérie du 59e Salon de l'agriculture, le 1er mars 2023 à Paris. (BENJAMIN POLGE / HANS LUCAS / AFP)

Le Salon de l'agriculture, qui s'ouvre le 24 février à Paris, se déroulera sans doute dans l'écho du mouvement de colère des agriculteurs. Le président de l'événement, Jean-Luc Poulain, a demandé mardi 6 février aux responsables politiques qui feront le déplacement de ne pas se livrer à une "récupération facile du malaise agricole".

"Je souhaite que les politiques" soient "porteurs d'échanges et de solutions au-delà de leurs propres intérêts politiques", a déclaré Jean-Luc Poulain, lors d'une conférence de presse de présentation de la 60e édition du salon, qui durera jusqu'au 3 mars.

"Je ne crains pas un salon un peu chaud"

La crise agricole qui a éclaté en janvier, a notamment vu le Rassemblement national s'afficher comme le "porte-voix des campagnes" et dénoncer "l'Europe de Macron", qui veut "la mort de notre agriculture". Mettre en garde contre la récupération politique, "c'est l'histoire de dire : 'Nous, dans le monde agricole, on n'est pas dupes'", a souligné Jean-Luc Poulain.

Traditionnellement inauguré par le président de la République, le Salon de l'agriculture est couru par les responsables politiques de tous bords, particulièrement à l'approche d'une échéance comme les élections européennes de juin.

"Je ne crains pas un salon un peu chaud, je crois à un salon studieux. D'ailleurs, les agriculteurs ont montré lors des dernières actions syndicales qu'ils savaient être responsables", a précisé Jean-Luc Poulain, par ailleurs cultivateur dans sa ferme de l'Oise.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.