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Santé : Fenwal supprime 338 emplois dans l'Indre

Le groupe de produits pharmaceutiques Fenwal annonce ce jeudi qu’il cesse la production de poches de sang dans son usine de La Châtre (Indre). 338 personnes vont être licenciées.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (L'usine Fenwal de La Châtre (Indre) fabriquait des poches de sang (photo d'illustration) © Maxppp)

Personne ne s’attendait à cette annonce. Ce jeudi, la direction de Fenwak, qui fabrique des produits pharmaceutiques, annonce la suppression de 338 postes dans son usine de La Châtre, dans l’Indre. En cause : l’arrêt de la production de poches de sang.  "Ce marché est en recul constant en Europe. Et les prix ont baissé de 25% en trois ans ", explique le porte-parole de Fenwal.

 "Le projet d'arrêt de la production de poches à sang pourrait affecter jusqu'à 338 postes, tandis que l'activité de produits de sécurité transfusionnelle permettrait le maintien de 123 emplois ", a expliqué la direction de la société en comité d’entreprise.

 

Dans son communiqué, la direction de Fenwal France, filiale du groupe allemand Fresenius Kabi (perfusion, transfusion et nutrition clinique), assure avoir "exploré toutes les options possibles pour le site, qui subit depuis plusieurs années une concurrence mondiale et une baisse continue des prix et des volumes ". L’usine de La Châtre "n'est plus en mesure de soutenir la concurrence en raison du niveau de ses coûts de production dans les poches de sang ", explique le groupe.

"Les bras m'en tombent" (Nicolas Forissier, le maire de la Châtre)

Joint par France Info, le maire de la Châtre, Nicolas Forissier s'est dit surpris par cette annonce. "Les bras me tombent quand j’entends que l’on va supprimer 338 postes sans aucune logique industrielle. Je trouve scandaleux que l’on puisse jeter 338 personnes comme cela, comme une serviette alors qu’on est un groupe extrêmement puissant et qui certainement d’autres solutions industrielles à proposer à l’usine de la Châtre ".

"Je suis bien conscient qu’il y a eu des difficultés parce qu’ils ont perdu des marchés importants, que les prix des poches de sang ont chuté considérablement ", concède le maire, "mais il y a des logiques industrielles et humaines à respecter ". 

Nicolas Forissier estime que la direction de Fenwak a pris sa décision sans concertation. "On nous a fait lanterner avec des projets de développement, mais on ne nous a jamais dit les choses clairement. A la fois le personnel et les élus, malgré toutes les tentatives, n’ont pas été informés. Nous avons le sentiment d’avoir été bernés. Quand on est un groupe aussi puissant, on propose des alternatives même s’il y a des réductions de postes ". 

"Nous avons le sentiment d’avoir été bernés" (Nicolas Forissier, maire de la Châtre)

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