Décès de Daniel Cordier : un hommage national sera rendu, annonce Emmanuel Macron
L'avant-dernier Compagnon de la Libération, secrétaire de Jean Moulin pendant la Seconde Guerre mondiale, est mort vendredi 20 novembre à l'âge de 100 ans.
Ce qu'il faut savoir
L'une des grandes figures de la Résistance s'est éteinte. Daniel Cordier est mort vendredi 20 novembre à l'âge de 100 ans. Emmanuel Macron a annoncé qu'un hommage national serait rendu à l'avant-dernier Compagnon de la Libération. "Daniel Cordier, le résistant, le secrétaire de Jean Moulin, s'en est allé. Quand la France était en péril, lui et ses compagnons prirent tous les risques pour que la France reste la France. Nous leur devons notre liberté et notre honneur. Nous lui rendrons un hommage national", a écrit le chef de l'Etat sur Twitter. Emmanuel Macron "s'incline (...) devant la mémoire de cet homme dont la vie entière aura conjugué l'amour de la France et la passion de la liberté, le goût du beau et le souci du vrai", a par ailleurs indiqué l'Elysée, dans un communiqué. Suivez notre direct.
L'un des premiers Français à avoir rallié les Forces françaises libres. Né le 10 août 1920, le Bordelais, militant maurrassien et monarchiste, rallie la France Libre, à Londres, à la fin du mois de juin 1940. "Je suis le fils de la guerre de 1914. Mon enfance, ce sont les monuments aux morts, les mutilés, etc. Alors, en 1940, quand la France a perdu la guerre qu'elle avait gagnée 20 ans plus tôt, ça a été pour moi insupportable", confiait-il, il y a quelques années.
Embauché comme secrétaire par Jean Moulin. A l'été 1941, il est nommé au service "Action" du Bureau central de renseignements et d'action (BCRA), les services secrets des Forces françaises libres (FFL). Parachuté en France en 1942, il est embauché comme secrétaire par Jean Moulin à Lyon. Il reste au service de cette figure de la Résistance jusqu'à l'arrestation de ce dernier en juin 1943. Pourchassé par la Gestapo, Daniel Cordier retourne en Angleterre et continue de travailler pour le BCRA.
L'avant-dernier Compagnon de la Libération. Un seul Compagnon de la Libération est encore vivant, Hubert Germain, lui aussi centenaire, sur les 1038 distingués par le général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l'Occupation allemande. Il est prévu que le dernier des Compagnons qui décédera sera inhumé au Mont-Valérien, le principal lieu d'exécution de résistants et d'otages par l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale.