Histoire : la vie dans le ghetto de Varsovie
Les mains en l’air, face à l’atrocité de la guerre. Printemps 1943, les derniers habitants du ghetto de Varsovie sont embarqués par les nazis. Derrière l’image, on retrouve un cliché devenu symbole de la barbarie. Des familles juives emmenées de force, expulsées vers les camps de la mort. Aujourd’hui encore, ces visages restent sans noms, aucune identité n’est connue, et aucune personne n’a survécu. On y reconnaît juste un Allemand, le bras droit du commandant Jürgen Stroop, chef des SS, qui a commandé une série de photos pour glorifier le travail de ses troupes.
“Tout y était organisé pour la survie”
“Stroup voulait montrer qu’il était un bon nazi, qu’i avait bien fait le travail. On est dans une scène terrible, (...) on ne va pas prendre des personnes qui ont le regard apeuré”, explique Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah. Ce ghetto fut l’antichambre de la mort pour tous les juifs qui y passaient. “Tout y était organisé pour la survie. Je restais dans la maison, assise ou dans la cave. Il y avait dans un coin un seau hygiénique et j’avais quelques tranches de pain”, se souvient Larissa Cain, rescapée du ghetto de Varsovie. Une nuit, elle s’évade pour de bon, escalade le mur d’enceinte et quitte le ghetto.
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