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Contrôle technique des deux-roues : retour sur la difficile mise en place du contrôle technique des voitures et utilitaires il y a 30 ans

Le contrôle technique pour les voitures et les utilitaires est devenu obligatoire en 1992. Le but était de renforcer la sécurité routière et la protection de l'environnement.

Article rédigé par Gérald Roux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un garagiste effecturnt un contrôle technique sur une véhicule dans un garage de Caen, le 6 janvier 1992. (MYCHELE DANIAU / AFP)

Le ministre des Transports affirme, mardi 1er novembre dans les 4 Vérités sur France 2, que le contrôle technique des deux-roues sera "le moins pénalisant possible" pour les motards. Clément Beaune réagissait à la décision du Conseil d'État qui a réinstauré lundi le contrôle technique pour les deux-roues motorisés, en annulant le décret du gouvernement abrogeant son instauration. Il y a 30 ans, la mise en place du contrôle technique des voitures et ulilitaires n'a pas été évidente non plus.

>> Contrôle technique pour les deux-roues : pourquoi la date d’application reste toujours floue

Le 1ᵉʳ janvier 1992, quand le contrôle technique devient obligatoire, le parc automobile français présente de grosses faiblesses. "Sur 25 millions d'automobiles en circulation, 10% seraient de véritables épaves qui ne pourraient rouler ni en Allemagne, ni en Belgique, ni en Espagne ou les contrôles obligatoires sont déjà en vigueur. Europe oblige, la France s'aligne" , annonce un reportage télévisé de l'époque.

À l'époque, les accidents de la route font trois fois plus de morts qu'aujourd'hui et un accident sur cinq est causé par le mauvais état du véhicule. Le contrôle technique est officiellement instauré pour toutes les voitures et utilitaires de plus de cinq ans et doit s'effectuer tous les trois ans. Mais pour donner du temps aux Français et au centre de contrôle technique, en 1992, seules les voitures de plus de dix ans sont concernées.

Le développement du marché du contrôle technique

Le nombre de points de contrôle est aussi deux fois et demi moins important qu'aujourd'hui et les réparations ne sont obligatoires que si les freins sont en mauvais état. Malgré tout, de nombreux automobilistes se retrouvent coincés dans le compte à rebours. "On a deux voitures dont les dates d'anniversaire sont en janvier, donc il faut vraiment qu'on se dépêche, se plaint une automobiliste. La gendarmerie pourrait posséder une liste de centres techniques, ou les assureurs, mais l'assureur en est complètement dépourvu."

C'est vrai qu'au 1ᵉʳ janvier 1992, il n'existe que 500 établissements dans toute la France, treize fois moins qu'aujourd'hui. Mais le marché du contrôle technique va ensuite se développer considérablement. En 1992, le contrôle technique coûtait en moyenne 250 francs, ce qui correspond à 57 euros aujourd'hui, compte tenu de l'érosion monétaire depuis 30 ans. Quant à l'amende pour absence de contrôle technique, elle était fixée à 900 francs, l'équivalent de 210 euros aujourd'hui.

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