Rodéos urbains : à Lyon, la vidéosurveillance permet d'interpeller les conducteurs
Pour lutter contre ce phénomène bruyant et dangereux, la loi a été modifiée en 2018. Désormais, les conducteurs risquent jusqu'à un an de prison et 15 000 euros d'amende.
Comment lutter plus efficacement contre les rodéos urbains qui prennent de l’ampleur dans les villes ? C’est la question au centre du déplacement jeudi 29 juillet à Lyon de la mission d’évaluation de la loi de 2018 anti-rodéos. Elle punit les auteurs présumés de rodéo d’un an de prison maximum et 15 000 euros d’amende. Les deux députés rapporteurs de cette mission, Natalia Pouzyeff et Robin Reda, vont rencontrer les forces de l’ordre, le parquet et les élus sur un territoire où les rodéos persistent.
Un phénomène qui prend de l'ampleur
Smartphone en main, Pierre Oliver, le maire du 2e arrondissement de Lyon, regarde une vidéo de rodéo urbain. "Là on est place Bellecour", souffle-t-il. Ce genre d'images, il en a "encore eu par mail ce matin. Des riverains qui se plaignaient de personnes qui étaient soit en moto, en quad ou en voiture et qui roulaient à toute vitesse jusque tard dans la nuit."
Les rodéos ne se limitent plus à la périphérie. Les images de roues avant et de dérapages sous les fenêtres du maire de Lyon au printemps dernier ont fait vivement réagir. Mohamed Chihi, l'adjoint à la sécurité, évoque un "phénomène d'automédiatisation". "C'est une mode qui est très largement porté par les réseaux sociaux", explique-t-il.
La vidéosurveillance pour suivre les conducteurs
La police ne fait jamais d'interventions à chaud lors de ces rodéos. Les autorités cherchent à identifier les auteurs a posteriori. Pour cela, la ville autorise l'utilisation des images des caméras de vidéosurveillance. "Le travail, c'est celui qui permet l'identification des véhicules, des trajectoires dans la ville, des lieux de stockage et aller les chercher lorsque les véhicules sont stationnés et les conducteurs interpellables", poursuit Mohamed Chihi.
Depuis le début de l'année, 20 condamnations ont été prononcées pour 100 enquêtes ouvertes, d'après le parquet de Lyon. Dans la moitié des cas, l'auteur présumé du rodéo a pu être identifié.
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