Sécurité routière : sur les autoroutes, les prises d'alcool, de drogues ou de médicaments sont la première cause des accidents mortels

Quatre conducteurs sur dix à l'origine des accidents mortels liés à la prise de telles substances ont moins de 35 ans, précise l'Association des sociétés françaises d'autoroutes mercredi.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 3min
Des voitures sont arrêtées dans des embouteillages sur l'autoroute A7, près de Valence (Drôme) le 29 juillet 2024 (NICOLAS GUYONNET / AFP)

Les accidents mortels sont restés à un niveau élevé sur autoroute en 2023, tuant principalement des conducteurs jeunes, fortement alcoolisés ou sous l'emprise de stupéfiants, selon des données du secteur publiées mercredi 31 juillet. Le nombre d'accidents a toutefois légèrement baissé tandis que le trafic a augmenté : 163 accidents mortels ont eu lieu en 2023, contre 167 en 2022, et 181 personnes sont décédées, contre 188 en 2022, a détaillé l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (Afsa), en plein chassé-croisé des vacances d'été.

Après des années moins meurtrières pendant la pandémie, les statistiques observées sur autoroutes "confirment une altération du niveau de sécurité" sur le moyen terme, pointe l'Asfa. Le délégué général de l'association, Christophe Boutin, déplore également le fait que les facteurs d'accident en augmentation cette année sont tous "des facteurs comportementaux, où la prise de risque est assumée par le conducteur".

La vitesse excessive est la deuxième cause la plus fréquente

Les moins de 34 ans sont deux fois plus susceptibles d'avoir causé un accident mortel et les hommes sont plus représentés dans ces accidents mortels, souligne le délégué. La première cause d'accidents mortels (31%), et celle qui progresse le plus en un an, est la consommation d'alcool au-dessus des limites légales, mais aussi de drogues et de médicaments dans une moindre mesure.

Quatre conducteurs sur 10 à l'origine de ces accidents liés à la prise de telles substances ont moins de 35 ans, et ces événements ont davantage lieu la nuit et le weekend. Un conducteur alcoolisé sur deux présente une alcoolémie élevée, supérieure ou égale à 1,2 g/l de sang (la limite légale étant de 0,5 g/l de sang). Le deuxième facteur le plus représenté, la vitesse excessive (19% des cas), concerne le plus souvent les accidents se produisant la nuit.

Le nombre d'accidents mortels impliquant des piétons reste également élevé (18%), qu'il s'agisse de piétons sortant d'un véhicule en panne ou accidenté, ou de piétons traversant les voies. Les manœuvres dangereuses (dépassement par la droite, distance de sécurité non respectée) représentent 17% des accidents mortels, contre 10% en 2021. L'inattention, liée par exemple à l'usage du téléphone, est stable (15%), tandis que la part d'accidents liée à la somnolence diminue (13%). "Cela peut s'expliquer par le fait que les usagers font un peu plus de pauses qu'avant", justifie Christophe Boutin.

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