: Vidéo Fourrière : la course au chiffre

Les dépanneuses de la fourrière sont le cauchemar des automobilistes mal garés. Mal aimées, elles rendent pourtant un service indispensable, un service public : dégager les voies de circulation. Mais certaines fourrières chargées de faire exécuter la loi sont devenues des machines à commettre des infractions : feux rouges brûlés, excès de vitesse, voitures mal sanglées qui risquent de percuter des voitures ou des piétons… Les pick-up des fourrières sont parfois des dangers publics !

Derrière ces dérives, des patrons aux méthodes musclées et des salariés poussés à faire du chiffre, qui ont à peine quelques minutes pour procéder à l’enlèvement des véhicules, rentabilité oblige. De façon anonyme, un chauffeur témoigne : "Le chiffre, le chiffre, c’est tout, faut charger. L’objectif, c’est qu’en 5 minutes, 4 minutes, la voiture, faut qu’elle soit chargée et partie."

Un service public délégué à des entreprises privées

Et dans cet univers, les relations entretenues avec les policiers sont parfois ambiguës… "C’est obligé, les cadeaux. Cadeaux de fin d’année, cadeaux d’anniversaire…" continue le chauffeur. Quels sont les liens entre fourriéristes et policiers pour enlever toujours plus de voitures ?

Longtemps géré par les municipalités, beaucoup de grandes villes de France ont passé la main à des entreprises privées pour gérer le service de fourrière. Que se passe-t-il une fois ces marchés publics conclus ? Certaines entreprises de fourrière seraient-elles hors de contrôle ?

Extrait de "Fourrières : un business hors contrôle", un reportage de "Pièces à conviction" diffusé le 25 avril sur France 3.