Société : le harcèlement à caractère sexiste plus durement réprimé à partir du 1er avril
Il suffit d’engager la conversation avec de jeunes femmes dans la rue pour réaliser qu’elles ont presque toutes subi une agression sexiste. "Des regards insistants, des ‘tu es bonne’. Quand on va marcher, ils vont se retourner et te siffler. Toujours la même chose", énumère une jeune femme. "Je ne savais même pas qu’on pouvait porter plainte contre ça. (...) Je me disais ‘ne calcule pas, avance’". Une autre jeune femme affirme avoir subi des gestes déplacés dans le métro parisien. "Je parlais à une amie au téléphone et le monsieur en a profité aussi pour mettre sa main sur mes jambes. Maintenant j’ai l’impression de ne pas pouvoir m’habiller comme je veux dans les transports."
De 1 500 à 3 750 euros d’amende
À compter du 1er avril, ces comportements sexistes ne seront plus sanctionnés d’une simple contravention, mais deviennent des délits. L’amende encourue pour ce type de délit passe de 1 500 euros à 3 750 euros. "C’est avant tout envoyer un message fort aux personnes qui pensent que c’est normal de faire des remarques aux femmes sur leur corps ou de les traiter comme des objets sexuels", lance Yseline Fourtic-Dutarde, co-présidente du collectif Ensemble contre le sexisme.
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