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Taxis : appel à la grève reconductible

Une "grève reconductible" jusqu'à "l'arrêt des immatriculations" des VTC, les Véhicules de tourisme avec chauffeur, c'est ce qu'annonce l'intersyndicale. Qui fait peu de cas de la mission de concertation que le gouvernement vient de mettre sur pied... D'ici deux mois, le médiateur doit "définir les conditions durables d'une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC".
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Trois heures de réunion... pour rien ? Les taxis ont décidé de ne pas en rester là. Et de continuer la mobilisation pour avoir la peau des VTC. Mais les Véhicules de tourisme avec chauffeur ne se sont pas laissés faire, ont introduit un recours devant le Conseil d'Etat, et ont gagné. Foin de délai de rigueur - c'était ce que le gouvernement avait imaginé pour calmer les taxis, un délai de 15 minutes entre la commande et la prise en charge du client....

Depuis lundi, les taxis s'emploient à paralyser Paris. Les accès à Orly et Roissy sont régulièrement engorgés ; la place de la Concorde aussi, mardi soir. Et des actions commes celles-là, il y en aura d'autres, prévient l'intersyndicale, qui "soutient toute action défendant la profession" , tout en appelant "l'ensemble des chauffeurs à mener ces actions de manière déterminée, mais dans le calme et la dignité" . Même les fédérations patronales s'y mettent, et appellent à la grève reconductible à partir du 27 février.

L'ultimatum des taxis

Jusqu'à quand ? "Jusqu'à ce que le gouvernement accepte d'arrêter d'immatriculer de nouveaux VTC" , selon Nordine Dahmane, de Force ouvrière. Voilà qui ressemble fort à un ultimatum.

Les trois heures de réunion avec le médiateur tout juste nommé n'auront donc pas servi à grand-chose. Pour l'instant du moins : le député PS de Saône-et-Loire Thomas Thévenoud a deux mois pour "définir les conditions durables d'une concurrence équilibrée entre les taxis et les VTC" , selon le communiqué gouvernemental.

Mardi soir, une soixantaine de chauffeurs de taxis qui manifestaient sur la place de la Concorde à Paris, ont été interpellés. Trois d'entre eux ont été placés en garde à vue. La police les accuse de "délit d'entrave à la circulation et refus de dispersion après sommations". 

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