Journée internationale de la charité : "On n'arrive pas à trouver de nouveaux donateurs"
Nolwenn Poupon, porte-parole de France Générosités, observe une augmentation de la générosité dans l'Hexagone mais s'inquiète du non-renouvellement des donateurs. "On a vraiment du mal à recruter", explique-t-elle.
La Journée internationale de la charité est célébrée mardi 5 septembre. Instaurée en 2013 par l'ONU pour commémorer l'anniversaire de la disparition de Mère Teresa le 5 septembre 1997, cette journée a pour but de "sensibiliser et mobiliser les individus".
En France, les dons s'élèvent chaque année à environ 2,5 milliards d'euros. Si ce montant "progresse", les associations ont des difficultés "à trouver de nouveaux donateurs", a expliqué sur franceinfo Nolwenn Poupon, porte-parole de France Générosités, le syndicat professionnel des associations et fondations caritatives (Croix-Rouge, Fondation Abbé Pierre, Téléthon…).
franceinfo : Comment évolue la générosité en France ?
Nolwen Poupon : Les dons augmentent un petit peu chaque année. On a une vraie progression de la générosité en France. Mais la tendance de fond, c'est que ce sont les donateurs qui ont déjà donné qui contribuent un peu plus chaque année. On n'arrive pas à trouver de nouveaux donateurs et c'est le vrai enjeu du développement de la générosité en France.
Que sait-on du profil type du donateur ?
Les donateurs sont âgés, voire très âgés. On a vraiment du mal à recruter les plus jeunes donateurs, c'est pour cela qu'on essaie d'être de plus en plus innovants et de trouver de nouveaux modes de communication qui leur parlent davantage. Mais aussi de nouveaux modes de paiement. Avant, le don était traditionnellement le chèque de fin d’année. Désormais, les dons par prélèvement automatique augmentent énormément. Chez nos membres, quasiment 43% des dons proviennent de ce type de prélèvement.
La transparence est aussi un enjeu majeur pour vous. Les associations ont-elles réussi ce pari ?
Il y a énormément de contrôles sur les associations et fondations qui font appel aux dons : la Cour des comptes, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas)… On a également créé des labels dans le secteur associatif, comme le label Ideas. Les associations et fondations ont par ailleurs souvent des bailleurs de fonds publics qui vont les contrôler. En moyenne, nos membres peuvent avoir une dizaine de contrôles par an de leurs comptes. Il y a donc un vrai travail de transparence.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.