CGT : "J'ai pensé à plusieurs reprises mettre fin à mes jours", raconte Thierry Lepaon
Thierry Lepaon, ancien numéro un de la CGT, se confie pour la première fois dans un livre qui sort cette semaine.
Après six mois de silence, Thierry Lepaon s'exprime enfin. Dans La vie continue (éd. Le Cherche Midi), un livre au titre évocateur, l'ancien secrétaire général de la CGT raconte les semaines de tourmente qui l'ont poussé vers la sortie. En pleine crise, "j'ai pensé à plusieurs reprises mettre fin à mes jours", raconte Thierry Lepaon devant la caméra de France 2.
Le scandale débute en octobre 2014, lorsque le Canard enchaîné publie un devis, celui de la rénovation de son appartement de fonction, un 80 m² à Vincennes. Le devis s'élève à 105 000 euros de travaux payés par la centrale syndicale. Et les accusations s'enchaînent : bureau à la CGT lui aussi refait à neuf, prime de départ difficile à justifier… Selon lui, tout ça est le fruit d'une mise à mort organisée en interne.
"Je ne suis pas bling-bling"
Chaudronnier-soudeur, Thierry Lepaon a passé la moitié de sa vie à l'usine. Il ne digère toujours pas le portrait d'homme intéressé par l'argent qui a été fait de lui pendant la tempête. "Quand on vous colle l'expression 'train de vie' ou 'bling-bling', c'est pour moi insupportable, parce que je ne suis pas quelqu'un qui a un train de vie extraordinaire. Je ne suis pas bling-bling", martèle-t-il.
Thierry Lepaon s'est accroché pendant trois mois à son siège de secrétaire général, mais a fini par démissionner. Aujourd'hui, il est encore salarié de la CGT, mais sans aucune affectation. Même trahi et meurtri, Thierry Lepaon l'assure, il gardera toujours sa carte de militant.
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