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Des juges vont enquêter sur des soupçons de violences policières à Trappes

Deux jeunes ont porté painte après les violences qui se sont déroulées dans la ville. L'un d'eux a perdu un œil dans un tir de Flash-Ball.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des policiers à Trappes (Yvelines), le 18 juillet 2013. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Les policiers ont-ils violenté des jeunes à Trappes (Yvelines) ? Des juges d'instruction versaillais vont enquêter sur des faits de "violences" qui auraient pu être perpétrés contre deux jeunes lors des violences urbaines, selon une source proche du dossier, mercredi 16 octobre. 

Le parquet de Versailles (Yvelines) a ouvert deux informations judiciaires contre X pour "violences par agent dépositaire de l'autorité publique". Ces informations judiciaires interviennent après les plaintes des deux jeunes et deux enquêtes de l'IGPN, "la police des polices", qui ont été closes en septembre.

Trappes, en banlieue parisienne, avait été le théâtre de plusieurs nuits de violences après le contrôle d'identité d'une femme intégralement voilée en juillet. Par ailleurs, une autre enquête avait été ouverte après des propos racistes prêtés à des policiers sur Facebook.

Traumatisme crânien

Le premier cas concerne un jeune de 20 ans. Il s'est vu prescrire 45 jours d'incapacité totale de travail (ITT) pour un traumatisme crânien et une fracture d'une cheville. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, il avait été interpellé à quelques centaines de mètres du commissariat en proie aux affrontements entre habitants et policiers. Embusqués derrière des fourrés, des policiers l'auraient identifié comme l'un des émeutiers, selon sa version. "J'étais au mauvais endroit au mauvais moment. Je regardais ce qui se passait, j'étais simplement curieux", estime-t-il.

Ce jeune Trappiste est par ailleurs poursuivi pour "violences sans ITT" et "rébellion" sur policiers. Il s'était présenté le 17 septembre au tribunal correctionnel de Versailles, boitant et prenant appui sur une béquille. Son procès a été renvoyé au 23 octobre.

Tir de Flash-Ball dans l'œil

La seconde enquête concerne un adolescent de 14 ans. Il a perdu définitivement l'usage d'un œil après un tir présumé de Flash-Ball, le 19 juillet. En rentrant du supermarché, il s'est s'arrêté devant le commissariat où se déroulaient les violences, pour observer la scène. Il s'est alors retrouvé au milieu d'une mêlée d'émeutiers prenant la fuite. Il a reçu un tir dans l'œil.

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