Tunnel sous la Manche : incendie éteint, trafic au point mort
Le feu est “totalement éteint”, s'est félicité ce midi le sous-préfet de Calais, Gérard Gaborit. Il aura fallu près d'une vingtaine d'heures aux pompiers français et anglais pour venir à bout de l'incendie qui s'est déclaré hier en milieu d'après-midi sur un wagon de fret? C'est l'un des camions stockés dessus qui a pris feu, pour des raisons encore indéterminées.
Le feu s'est déclaré hier vers 16 h dans le sens Angleterre-France, à 12 kilomètres du point de sortie de Coquelles, dans le Pas-de-Calais. Le sinistre s'est déclaré sur une navette de fret, qui transportait des camions et leurs chauffeurs, soit 32 personnes embarquées. Trois camions au total auraient été brûlés. Six personnes ont été légèrement intoxiquées. Certains témoins affirment avoir entendu une explosion lorsque le sinistre s'est déclaré.
Eurotunnel affirme de son côté que les mesures de sécurité ont été parfaitement respectées.
Le trafic restera interrompu dans les deux sens toute la journée, a expliqué la SNCF, contredisant les espoirs du PDG d'Eurotunnel, Jacques Gounon, qui envisage une reprise partielle du trafic dans la journée dans le tunnel sud, qui n'a pas été touché par l'incendie.
La SNCF recommande aux voyageurs qui comptaient prendre l'Eurostar ce vendredi de se faire échanger ou rembourser leur billet.
Une certitude : la partie incendiée pourrait rester fermée pendant plusieurs semaines. L'inspection technique a commencé en début d'après-midi. La reprise de la circulation ne se fera pas tant qu'elle ne sera pas terminée.
Par ailleurs, de longues files d'attente, composées de centaines de poids-lourds et de voitures, se sont formées en fin de journée dans la région de Folkestone, entrée anglaise du tunnel, et également aux abords du port de Douvres, d'où de nombreux ferries partent pour la France. La compagnie de ferries Sea France a d'ailleurs décidé d'augmenter ses rotations, avec quatre départs supplémentaires dans chaque sens.
Deux autres incendies ont eu lieu dans le tunnel sous la Manche. Le plus important, en 1996, a provoqué un mois de paralysie.
Grégoire Lecalot, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.