Un recruteur présumé de djihadistes expulsé vers la Tunisie
Un Tunisien de 28 ans était suspecté de jouer "un rôle central dans le recrutement de jeunes djihadistes " dans la région grenobloise selon les termes employés par le ministère de l'Intérieur dans son communiqué. Il a été expulsé jeudi soir vers son pays d'origine. Le ministère ajoute que cette mesure a été prise "en urgence absolue au regard de la menace que sa présence constituait pour la sécurité publique et la sûreté de l'État. "
"Il est clairement établi par les services de renseignement et les services de police français que cet individu, ce ressortissant tunisien, a été le recruteur de jeunes individus qui se sont rendus ou qui sont dans des zones de combat pour livrer le djihad " a commenté le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henry Brandet.
Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a félicité les "services de renseignement, les forces de l'ordre, le préfet de l'Isère et ses équipes " qui ont contribué à mettre fin "à ses activités néfastes et mené à la bien la procédure d'expulsion. " Le quotidien local Le Dauphiné libéré annonçait dès mercredi l'expulsion à venir du jeune homme tunisien. L'homme avait été arrêté le 3 mai dernier et était maintenu en détention depuis.
C'est la deuxième fois qu'un recruteur présumé est expulsé de France depuis la présentation en avril dernier du plan anti-filières djihadistes, un plan qui prévoit notamment l'expulsion immédiate des ressortissants étrangers impliqués dans ses filières. Quelques jours à peine après la présentation de ce plan, c'était un Algérien de 37 ans qui vivait à Albertville en Savoie qui avait été expulsé pour être lié "à des membres de la mouvance islamiste radicale qui ont été impliqués dans le recrutement d'individus pour intégrer des filières djihadistes à destination de l'Afghanistan et de la Syrie ".
Selon un pointage du ministre de l'Intérieur mi-mai, près de 300 Français sont engagés en Syrie, une centaine seraient en transit vers la Syrie et une centaine d'autres seraient de retour en France après avoir combattu.
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