Une famille irakienne attendue dans un village du Périgord
Visa en poche, cette famille de chrétiens d'Irak va tenter de se construire une nouvelle vie en Dordogne. Un propriétaire a mis un grand appartement à la disposition de ce jeune couple de 32 et 28 ans, et de leurs quatre enfants, bientôt cinq. Un réconfort après leur fuite de Karadosh, en Irak en 2014, devant l'avancée du groupe terroriste Etat islamique. Et c'est le maire de Génis, charmant village de Dordogne, qui fait la visite : "Il y a quatre lits; il y a quatre enfants pour l'instant ", détaille Bruno Chapuis "Mais il y en a un qui arrive. On a déjà prévu le coufin ".
Plus d'enfants à l'école
Car au-delà du geste, l'accueil de cette famille va aussi permettre de renforcer les effectifs à l'école : "Effectivement, dans un premier temps, on a trois enfants qui vont s'inscrire à l'école. Le quatrième, il a bientôt deux ans donc l'année prochaine ou l'année d'après. Et puis il y a une cinquième, ou un cinquième qui arrive en février ".
"Il y a des gens qui sont un peu réticents qui demandent qui va payer. Alors il faut bien leur faire comprendre que la mairie ne paye pas"
Et d'ors et déjà, la solidarité s'organise, mais le maire a dû d'abord rassurer et répondre aux questions : "Il y a des gens qui sont un peu réticents qui demandent qui va payer. Alors il faut bien leur faire comprendre que la mairie ne paye pas. C'est l'association Chrétiens d'Orient Périgord qui paye les billets d'avion. Le propriétaire qui se débrouillera avec la personne. Et nous, notre travail, c'est d'accompagner l'arrivée de ces gens-là ".
"Tu vois, on vient me poser des questions ! "
Dans sa maison à une petite centaine de mètres de là Marie-Thé, 85 ans, sert le thé avec Nicole, son aide ménagère : "Tu vois, on vient me poser des questions ! ", plaisante la vieille dame. "Toi tu n'est pas contre cette arrivée ? ", demande-t-elle à Nicole. "Elle a aidé d'ailleurs. On ne peut pas être toujours méfiant de tout. Il faut faire confiance un petit peu ".
Faire confiance, c'est presque une tradition a Génis qui à accueilli des Espagnols en 1937 et des refugiés d'Alsace-Lorraine en 39-40.
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