Cet article date de plus de six ans.

Les bouchers-charcutiers demandent la protection de la police face aux "violences" de militants vegan

Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang en avril dernier. Deux commerces ont également été vandalisés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une boucherie vandalisée à Lille (Nord), le 15 mai 2018, avec l'inscription "stop au spécisme" sur la devanture. (MAXPPP)

Les bouchers-charcutiers sont en colère. Ils demandent dans un courrier adressé au ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, la protection de la police, face aux attaques de leurs commerces qu'ils attribuent aux militants vegans antispécistes. Ces derniers se revendiquent anti-viande, anti-élevage et s'opposent à toute hiérarchie entre espèces, notamment entre l'être humain et les animaux.

"Nous comptons sur vos services et sur le soutien de l'ensemble du gouvernement pour que cessent, le plus rapidement possible, les violences physiques, verbales, morales" subies par les artisans bouchers-charcutiers, indique une lettre datée du 22 juin, signée du président de la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT), Jean-François Guihard.

"Surmédiatisation du mode de vie vegan"

"Les 18 000 artisans bouchers-charcutiers" en France "s'inquiètent des conséquences de la surmédiatisation du mode de vie vegan", indique le responsable se déclarant "choqué" qu'une partie de la population "veuille imposer à l'immense majorité son mode de vie pour ne pas dire son idéologie". Il déplore les "intimidations" récentes dont ont fait l'objet des boucheries-charcuteries, une "violence" qui s'exerce "tant à visage découvert que masqué" selon la lettre.

Dans les Hauts-de-France, sept boucheries ont été aspergées de faux sang en avril, une boucherie et une poissonnerie ont été vandalisées, leurs vitrines brisées et les façades taguées de l'inscription "stop au spécisme". La maire de Lille, Martine Aubry, a indiqué que la mairie allait se constituer partie civile. Selon la CFBCT, des précédents "ont été signalés en région Occitanie" également.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.