"On dénonce un système global" : deux boucheries vandalisées à Versailles
Les deux boucheries ont été les cibles de militants d'une association de défense des animaux.
Deux boucheries ont été vandalisées à Versailles, dans les Yvelines, vendredi 2 novembre : la première a été aspergée de faux sang et l'autre a été taguée, a appris France Bleu Paris samedi auprès d'une source policière.
Un couple a aspergé une première boucherie de faux sang et a tagué sa vitrine avec un marqueur rouge en écrivant le nombre 269, qui correspond à l'association de défense des animaux 269 Life France. Sur sa page Facebook, l'association a lancé une campagne de deux semaines, baptisée "Les journées du sang versé", avec l'objectif de cibler 200 boucheries. Elle déclare qu'une trentaine de boucheries ont été vandalisées en deux jours, vendredi et samedi.
Un procédé critiqué
La police a été prévenue, s'est rendue sur place puis a réalisé une enquête de voisinage, pendant laquelle elle a remarqué qu'une autre boucherie avait été taguée avec le nombre 269.
"Qu'ils ne mangent pas de viande, ça les regarde", mais là "j'appelle ça de la dictature", a dénoncé samedi sur franceinfo Marc, le responsable de l'une de ces deux boucheries vandalisées. "Il faut être responsable et il faut savoir ce qu'on fait et avoir un peu de jugeotte dans sa tête, chose qu'ils ne doivent pas avoir", s'est-il agacé.
Dénonciation d'un "système global"
Un porte-parole de 269 Life France, joint par l'AFP, a souligné que l'association avait appelé à agir "sur la voie publique et non sur les bâtiments privés", ajoutant que la recette de faux sang proposée est "totalement lavable".
"Ce qu'on trouve violent, c'est plutôt le vrai sang que manipulent quotidiennement les bouchers dont les cadavres [d'animaux] démembrés se retrouvent dans leurs vitrines", a complété à franceinfo un membre anonyme de l'association 269 Life. Il assure cependant ne pas dénoncer "des individus ni même des métiers, mais un système global où chaque acteur a une part de responsabilité".
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