: Vidéo 13h15. Cousteau : l'explorateur devient missionnaire de l'environnement
"Il faut changer complètement de politique pour protéger vraiment la vie des générations futures…" Ainsi parlait il y a déjà bien longtemps le commandant Cousteau, qui "n'est pas né écologiste", selon le biologiste François Sarano, son ancien conseiller scientifique... Extrait de "13h15 le samedi" du 28 mai.
Jacques-Yves Cousteau, marin océanographe, cinéaste explorateur… devient progressivement un missionnaire de l'environnement. "JYC" l'est d'abord pour la Méditerranée qu'il sillonne avec des scientifiques à bord de la Calypso. La mer est polluée et surtout ravagée par la surpêche : "Dire que la Méditerranée est en train de mourir, bien sûr que non, mais elle est malade, oui, elle a des problèmes", affirme le futur membre de l'Académie française.
"Il faut changer complètement de politique pour protéger vraiment la vie des générations futures. C'est de cela qu'il s'agit…" analyse le "Pacha", comme le surnomment aussi ses compagnons d'expédition. Pour le biologiste François Sarano, qui a travaillé des années avec lui, "Cousteau n'est pas né écologiste... Ce n'est pas une idéologie d'intellectuels. Cela vient des tripes et de ce que l'on voit et ressent en explorant le monde".
"Plus qu'un chef d'Etat, une conscience mondiale"
Le commandant Cousteau développe avec des ingénieurs un concept d'énergie propre : la Turbovoile. L'air aspiré et expiré fait avancer l'Alcyone, la fille du vent, grâce à deux grands mâts. Le bateau économise 30% de carburant… La grande victoire de l'homme au bonnet rouge restera la préservation de l'Antarctique. Il n'a pas cessé de mobiliser l'opinion contre l'exploitation minière et pétrolière du continent blanc et la plus grande réserve d'eau du monde est déclarée en 1991 "Réserve naturelle internationale consacrée à la science et à la paix"... pour cinquante ans !
Au Sommet de la Terre à Rio, en 1992, Jacques-Yves Cousteau devient le héros mondial de l'environnement. On l'appelle désormais "Captain Planet". Les présidents du monde entier se pressent à ses côtés : François Mitterrand, Fidel Castro… "Capitaine Planète est le seul civil à côté de tous les chefs d'Etat sur la photo de famille à la fin du sommet, rappelle son ancien conseiller scientifique François Sarano. Plus qu'un chef d'Etat, une conscience mondiale. Tout le monde se disait qu'on dépendait de cette petite planète… Il fallait faire quelque chose en commun… On a vite déchanté… Après Rio, cela a été dur…"
> L’association Cousteau Society poursuit l’œuvre du commandant Cousteau.
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