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Vidéo Message à caractère sexiste d'un policier : l'avocat de la victime raconte

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"C'est vraiment une pute." Ce message révélé par Mediapart a été laissé par un policier sur le répondeur d'une femme qui venait de porter plainte pour agression sexuelle. Pour l'avocat de la victime Arié Alimi, cette affaire souligne la façon dont ces plaintes sont traitées...
VIDEO. Message à caractère sexiste d'un policier : l'avocat de la victime raconte "C'est vraiment une pute." Ce message révélé par Mediapart a été laissé par un policier sur le répondeur d'une femme qui venait de porter plainte pour agression sexuelle. Pour l'avocat de la victime Arié Alimi, cette affaire souligne la façon dont ces plaintes sont traitées... (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

"C'est vraiment une pute." Ce message révélé par Mediapart a été laissé par un policier sur le répondeur d'une femme qui venait de porter plainte pour agression sexuelle. Pour l'avocat de la victime Arié Alimi, cette affaire souligne la façon dont ces plaintes sont traitées...

"Évidemment, elle refuse la confrontation. C'est vraiment une pute, hein. Comme par hasard." Ça, c'est un extrait du message vocal d'un policier laissé accidentellement sur le répondeur d'une plaignante pour agression sexuelle. Pour l'avocat de la victime Arié Alimi, cela soulève les failles dans le traitement des plaintes pour viol. "Derrière les discours, la réalité du traitement judiciaire des plaintes est particulièrement violente, on pose des questions terribles comme : "Est-ce que vous aviez une mini-jupe ce jour-là ?"", déplore Arié Alimi.

Une "culpabilisation" de la victime

Selon lui, cela tend vers une forme de "culpabilisation de la victime" et est le reflet d'un problème plus large. "Notre société de manière générale, mais plus spécifiquement la police et la justice, sont les héritières d'une culture patriarcale, viriliste, sexiste, faite pour les hommes, par les hommes, on a hérité de tout ça et c'est difficile pour les femmes de faire entendre leurs voix", estime-t-il. 

Arié Alimi raconte que pendant très longtemps, les femmes ne pouvaient même pas porter plainte. On leur faisait subir un deuxième affront. "On vous faisait comprendre que, finalement, vous alliez pourrir la vie de votre agresseur et que c'était pas cool", explique-t-il. Et pour lui, ces manquements trop nombreux laissent penser qu'il y a une impunité et un laxisme permettant la réitération de ces manquements.

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