"Il y a des femmes qui aiment ça" : en 1975, ces hommes qui assumaient les violences conjugales
Dans les rues de Paris, en 1975, des hommes avouaient sans problème les violences à l'encontre de leur femme. Les hommes interrogés en 2018 semblaient préférer le dialogue aux coups. Mais les femmes sont sceptiques.
"Avez-vous déjà battu votre femme ?", demandait une journaliste à des hommes interrogés dans la rue en 1975. Les réponses étaient édifiantes. "Des petites gifles, quatre fois rien" ; "Il y en a qui aiment être battues" ; "Si je veux taper ma femme, je suis sûr qu'elle fera mieux l'amour" ; "Quand le dialogue n'est pas possible, à certaines femmes, il faut leur faire rentrer à coups de poing".
"Ça ne se fait plus"
Quarante-trois ans plus tard, un journaliste de franceinfo a posé la même question à d'autres hommes. Les réponses ont bien changé : "Jamais ! Ce n'est pas normal du tout d'en arriver à battre sa femme" ; "Ce n'est pas normal. Mieux vaut en parler que de les frapper" ; "Pourquoi ne pas discuter avec sa femme ?" ; "Ça ne se fait plus à mon avis".
Les témoignages des années 1970 font bondir les passantes. Jeunes ou âgées, elles sont pessimistes sur l'évolution des hommes : "Il y en a autant maintenant, des [femmes] frappées", "Je ne suis pas certaine que cela ait changé" ; "Vous pourriez faire la même vidéo en changeant la date et vous auriez les mêmes réponses malheureusement". Au cours d'une année en France, 225 000 femmes ont subi des violences au sein de leur couple.
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