Féminicide à Mérignac : à la recherche de défaillances du suivi judiciaire du mari
Les suites de l'enquête sur le féminicide d'une femme de 31 ans, brûlée vive par son mari à Mérignac, en Gironde, ont fait apparaitre de nombreux ratés dans le suivi judiciaire du mari.
La jeune maman de trois enfants, décédée à Mérignac, en Gironde, mercredi 4 mai, était violentée et harcelée par son ex-conjoint. Sa mort aurait-elle pu être évitée ? Des erreurs ont-elles été commises du côté justice et du côté police ? Vendredi 7 mai, le ministre de la Justice a assuré que "si l'institution judiciaire a failli", il y aura des sanctions. "Je voudrais vous dire de la façon la plus solennelle que je n'aurais pas la main qui tremble", a lancé Éric Dupond-Moretti.
Des inspections en cours
Mounir B. a déjà été condamné pour violences volontaires à l'égard de sa femme. L'homme était en sursis et avait l'interdiction de s'approcher d'elle. Mi-mars, soit un mois et demi avant le drame, il l'avait même violemment agressée. La victime s'était rendu au commissariat pour porter plainte. Le 16 mars, la police s'est mise à la recherche de l'homme, sans succès. Il s'est pourtant présent" le 26 mars et le 14 avril au service chargé de son suivi judicaire. Il a même avoué lors d'un entretien avoir violé certaines de ses obligations. Des inspections sont en cours pour identifier de potentiels dysfonctionnements.
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