Féminicides : déjà trois femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint en 2022

À Nice (Alpes-Maritimes), une femme a été retrouvée morte étranglée dans le coffre d’une voiture dimanche 2 janvier. Son ancien compagnon et le fils de ce dernier, à qui appartient la voiture, ont été placés en garde à vue. La veille, près de Saumur (Maine-et-Loire), c’est une femme militaire dont le corps, lardé de dix coups de couteau, a été retrouvé. Son compagnon a reconnu les faits et a été interpellé. Le 1er janvier 2022, le premier féminicide de l’année était enregistré en Meurthe-et-Moselle.

Les associations en colère

Et ces meurtres provoquent l’indignation des associations qui réclament des mesures supplémentaires. "Les mesures qui ont été prises ne répondent pas à l’ampleur des violences", selon Maryline Breuil, membre du collectif #NousToutes qui suggère un déploiement plus important du bracelet anti-rapprochement, en rappelant que "sur le territoire français, il y en a 379 alors qu’il y a plus de 220 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année". De son côté, Françoise Brié, directrice générale de la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF), demande une amélioration de la législation, "en permettant aux femmes de dissimuler leur adresse lorsqu’elles quittent le domicile avec leurs enfants, mais aussi d’augmenter les juges et les magistrats au sein de tribunaux que les associations souhaiteraient spécialisés". Pour rappel, selon le décompte des associations, 113 féminicides se sont produits en France.