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Grenelle contre les violences conjugales : la moitié des 46 mesures prévues réalisée, selon le ministère chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes

Près d'un an après le Grenelle consacré aux violences conjugales, le ministère livre un point d'étape. Il annonce "23 mesures effectives, 20 en cours de réalisation, et trois projets en construction".

Article rédigé par franceinfo
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A deux jours de la fin du Grenelle des violences conjugales, des milliers de personnes avaient manifesté contre ce fléau en France, le 23 novembre 2019 à Paris. (SADAK SOUICI / LE PICTORIUM / MAXPPP)

Quasiment un an après la mise en place du Grenelle contre les violences conjugales, la moitié des 46 mesures prévues a été réalisée, indique mardi 13 octobre le ministère chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes dans un point d'étape. "23 mesures sont effectives, 20 sont en cours de réalisation, et trois projets demeurent en construction", précise le ministère dans un communiqué. Parmi les 23 mesures réalisées, six ont été réalisées entre septembre et octobre 2020. 

Parmi les mesures effectives, il y a notamment le déploiement progressif de 1 000 bracelets anti-rapprochement sur tout le territoire, dont le but est d'éloigner les conjoints ou ex-conjoints violents, mais aussi "la généralisation des filières d’urgence afin de traiter plus rapidement les cas de violences conjugales au sein des tribunaux ou encore la facilitation de la prise de plainte pour les victimes de violences conjugales dans l’incapacité de se déplacer et notamment lorsqu’elles sont hospitalisées". 46 conventions ont été signées avec des hôpitaux et une dizaine sont en cours de signature.

30 centres de traitements des hommes d'ici fin 2021

Concernant les bracelets anti-rapprochement, Élisabeth Moreno, ministre chargée de l’Égalité entre les femmes, et les hommes a rappelé sur France Inter mardi 13 octobre "l'ouverture de 15 centres" pour traiter les hommes violents. 15 autres centres doivent voir le jour d'ici fin 2021. L'ambition est d'avoir 30 centres répartis sur tout le territoire, avec en moyenne deux centres par région. 200 auteurs de violences pourraient être accueillis par an et par centre.

D'autres mesures sont "en cours de réalisation", comme "la diffusion dans tous les établissements scolaires d'un document unique de signalement et un guide d'utilisation pour mieux repérer et signaler les violences intrafamiliales" ou encore "lever le secret médical en cas de danger immédiat pour la victime". Il y a aussi l'existence d'un numéro de téléphone, le 3919. Il ne fonctionne pas encore 24h sur 24h et 7 jours sur 7. Un appel à candidature a été lancé. La mise en service de ce numéro joignable en permanence devrait se faire à partir de juin 2021.

Prochain bilan fin novembre

Trois autres projets sont "en construction", comme le déploiement dans chaque région "d'un centre de ressources pour accompagner les femmes en situation de handicap dans leur vie intime et leur parentalité ou encore prendre en charge les violences conjugales liées aux addictions par la formation des professionnels en addictologie". "On sait que 38% d'entre eux sont sous addiction d'alcool, de drogue etc. Les traiter, c'est aussi une manière de réduire ces féminicides", a insisté la ministre sur France Inter.

En 2019, 146 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ex-compagnon, un niveau qui n'avait pas été atteint depuis 2012. Les violences conjugales concernent 220 000 femmes chaque année. Un nouveau bilan de ces mesures sera effectué le 25 novembre prochain, un an jour pour jour après la fin du Grenelle. 

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