Le procès de Stéphane Plaza pour violences envers deux ex-compagnes est renvoyé au 9 janvier 2025

L'animateur de 54 ans n'était pas présent ce mercredi pour son audience au tribunal correctionnel de Paris, expliquant être fragilisé psychologiquement par le "lynchage médiatique à [son] encontre".
Article rédigé par Juliette Campion
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
L'animateur Stéphane Plaza à Luchon, en Haute-Garonne, le 1er février 2023. (MAGALI COHEN / AFP)

Le procès de Stéphane Plaza est renvoyé au 9 janvier 2025. C'est ce qu'a décidé le président de la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, en fin de journée mercredi 28 août, lors de l'audience portant sur les accusations de violences conjugales à l'encontre de l'animateur star de M6. Son contrôle judiciaire est par ailleurs maintenu. Le président a également ordonné une expertise psychiatrique du prévenu "avec pour mission d'évaluer son état de santé psychologique et psychiatrique et sa capacité à comparaître". 

Placé sous contrôle judiciaire, le présentateur et agent immobilier de 54 ans était absent de l'audience pour des raisons de "santé mentale", avait annoncé son avocate Hélène Plumet le matin même à l'AFP. Elle avait précisé que la "psychologue clinicienne" qui suit l'animateur lui avait "fortement déconseillé" de se rendre au tribunal "compte tenu du risque de décompensation psychologique"

Le président a lu une attestation de ladite psychologue, qui le suit régulièrement depuis son deferrement en mars 2024. Dans cette lettre datant du 22 août, elle estime que Stéphane Plaza "présente des manifestations psychiques importantes sur un fond de symptomatologie dépressive sévère : angoisses massives, idées noires, troubles de sommeil..." et recommande une hospitalisation de l'animateur "en milieu protégé". Dans un autre courrier, adressé par Stéphane Plaza lui-même au tribunal le 23 août, celui-ci dénonce "le lynchage médiatique à [son] encontre". 

L'animateur prêt à comparaître "dans un contexte de sérénité" 

Hélène Plumet a rappelé que son client avait été la cible d'un chantage et d'une tentative d'extorsion de fonds en juillet et août de la part d'une autre femme, qui a été renvoyée devant le tribunal correctionnel pour ces faits. Elle a assuré que l'animateur souhaitait réellement "être présent à l'audience". "Mais la médiatisation autour de cette affaire l'a beaucoup fragilisé", a poursuivi l'avocate, regrettant que son état ait été "accentué par les articles récurrents de Mediapart".

"A quelques jours de l'audience, il était arrivé à un niveau de stress extrêmement fort. En laissant passer un peu de temps, on peut espérer qu'il soit apte à s'exprimer."

Hélène Plumet, avocate de Stéphane Plaza

Carlo Alberto Brusa, l'autre avocat de l'animateur, a précisé qu'une hospitalisation de Stéphane Plaza, "dans les prochaines semaines, les prochains jours" n'était pas à exclure. Lorsqu'il ira mieux, son client sera présent, a-t-il assuré. "Monsieur Plaza est prêt à venir à l'audience dans un contexte de sérénité", a-t-il insisté. 

"On se moque des parties civiles" 

Les parties civiles n'ont pas caché leur mécontentement. Clotilde Lepetit, avocate d'Eva, l'une des plaignantes (selon le pseudo que lui a attribué Mediapart, qui avait révélé l'affaire en septembre 2023), regrette d'avoir découvert la demande de renvoi aujourd'hui même. "Pour ma cliente, c'est une vraie souffrance de subir ce parcours judiciaire, de s’être soumise à des expertises, à des confrontations longues et pénibles", a-t-elle insisté. Elle estime que la présence de Stéphane Plaza est nécessaire pour l'équilibre des débats et ne s'est pas opposée au renvoi mais souhaite qu'il soit "vraiment, vraiment" présent lors de la prochaine audience. 

"On se moque des parties civiles", a lancé Benjamin Chouai, avocat de Jade, l'autre plaignante, dénonçant les méthodes "dilatoires" de la défense, visant à retarder selon lui le procès. L'audience avait en effet débuté par l'examen de deux questions prioritaires de constitutionnalité déposées par les avocats de l'animateur. Après plus de deux heures de suspension pour les examiner, celles-ci ont finalement été écartées par le tribunal et ne seront pas transmises à la Cour de cassation, car "dépourvues de caractère sérieux", a estimé le président. 

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