#NousToutes : le cortÚge parisien a rassemblé entre 18 000 et 50 000 personnes

Article rédigé par Valentine Pasquesoone, Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des pancartes brandies par des manifestants qui défilent à Paris contre les violences sexuelles et sexistes, le 20 novembre 2021. (ALAIN JOCARD / AFP)

Les militants ont interpellĂ© les candidats Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle et demander plus de moyens, notamment financiers, pour enrayer les violences faites aux femmes et les fĂ©minicides.

Ce qu'il faut savoir

La manifestation à l'appel du collectif féministe #NousToutes pour dire "stop" aux violences sexistes et sexuelles a eu lieu, samedi 20 novembre. A Paris, le cortÚge entre la place de la République et la place de la Nation a rassemblé 50 000 personnes selon les organisateurs, et 18 000 selon la préfecture de police. Les cortÚges ont également défilé à Reims, à Rouen, Chartres, Le Mans ou encore Limoges. Les défenseurs des droits des femmes espÚrent mobiliser en masse pour "exiger des politiques publiques à la hauteur". Il y a deux ans, la manifestation avait attiré 100 000 personnes d'aprÚs le collectif #NousToutes et 35 000 selon la police. Suivez notre direct.

Entre 18 000 et 50 000 manifestants à Paris. Les organisateurs de la manifestation parisienne ont revendiqué, samedi en fin d'aprÚs-midi, 50 000 manifestants alors que la préfecture de police a avancé le chiffre de 18 000. C'est deux fois moins que la mobilisation de 2019 : 100 000 manifestants selon les organisateurs et 35 000 selon le ministÚre de l'Intérieur.

Plusieurs personnalitĂ©s annoncĂ©es, dont les candidats Ă  la prĂ©sidentielle Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Philippe Poutou, ou les comĂ©diennes Sandrine Bonnaire, elle-mĂȘme ancienne victime de violences conjugales, et Muriel Robin, qui a incarnĂ© sur TF1 Jacqueline Sauvage, condamnĂ©e pour avoir tuĂ© son mari violent. Les participants entendent interpeller les candidats Ă  la prĂ©sidentielle et "dĂ©noncer le dĂ©calage" entre "les discours et la rĂ©alitĂ©", selon Marylie Breuil, du collectif fĂ©ministe #NousToutes.

Deux ans aprÚs le "Grenelle" contre les violences conjugales, les organisations féministes estiment que l'Etat devrait consacrer un milliard d'euros par an à cette lutte, au lieu de 360 millions aujourd'hui. Elles demandent également des mesures de prévention. Les associations demandent par ailleurs un effort supplémentaire pour créer davantage de places d'hébergement pour les femmes qui fuient leur conjoint violent.

 En France, quelque 220 000 femmes sont victimes de violences et 94 000 sont violées chaque année, relÚve #NousToutes. Depuis le 1er janvier, 101 femmes ont été tuées par leur conjoint, selon le décompte du collectif "Féminicides par compagnon ou ex". Pour l'ensemble de l'année 2020, le chiffre avait atteint 102 féminicides, et 146 en 2019, selon le ministÚre de l'Intérieur.