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Nomination de Gérald Darmanin : "Est-ce que pour un meurtre, on aurait nommé quelqu'un mis en cause ?", s'interroge le collectif NousToutes

Lors de son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron s'est dit "garant de la présomption d'innocence" au sujet de Gerald Darmanin, visé par une plainte pour viol. Madeline Da Silva, membre du collectif NousToutes, parle sur franceinfo d'une "provocation".

Article rédigé par franceinfo
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Madeline Da Silva, membre du collectif NousToutes. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé, lors de son interview du 14 juillet, sur la nomination de son ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol. Le président s’est dit "contre la démocratie d’opinion" et les "jugements de rue", en se disant "garant de la présomption d’innocence".

"Nous ne sommes pas surprises", a réagi Madeline Da Silva, membre de l’association féministe Nous Toutes sur franceinfo.

Une question "de choix politiques"

"Pourquoi, quand nous, on pose une question politique, on nous répond sur le juridique et sur la présomption d’innocence ? Est-ce que vous pensez que pour un autre crime, un meurtre ou un assassinat, on aurait nommé quelqu'un qui serait mis en cause ? Non, cela n'arrive que pour les crimes liés aux violences sexistes et sexuelles, à savoir le viol. Aujourd'hui, en France, quand on est accusé de viol, on peut être nommé ministre. Il n'est pas là question de juridique ou de présomption d'innocence. Il est ici question de choix politiques et de messages envoyés", a déclaré Madeline Da Silva.

"Le crime, c'est l'infraction la plus grave. À quel moment on se dit du côté des victimes de violences sexistes et sexuelles et on nomme un ministre alors qu'il est mis en cause dans une telle affaire ? C'est de la provocation. C’est-à-dire qu'aujourd'hui, on a des gens qui sont nommés, qui non seulement ne sont pas à la hauteur, mais qui ne sont pas déterminés à en finir avec les violences sexistes et sexuelles."

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