"Pack nouveau départ" : "Je crains qu'on ne se trompe d'arme pour lutter contre les violences faites aux femmes", réagit la présidente de l'association Lawyers For Women
"Je crains qu'on ne se trompe d'arme pour lutter contre les violences faites aux femmes", réagit ce vendredi sur franceinfo Michelle Dayan, présidente de l'association Lawyers For Women, qui lutte contre les violences faites aux femmes, alors que le "pack nouveau départ" est expérimenté à partir de ce vendredi dans le Val d'Oise. Ce dispositif, lancé par le gouvernement, permet à une victime de violences de signaler sa situation auprès d'un interlocuteur unique dans le département, afin de recevoir des aides financières pour quitter son conjoint violent.
"On a besoin de justice, pas d'un pack", poursuit l'avocate, qui parle d'un "pansement sur une jambe de bois". "Ca fait très communication, ça fait presque envie", ironise Michelle Dayan mais "on a besoin que les auteurs soient condamnés", que les victimes soient "entendues" dans les commissariats et que "les procureurs arrêtent de classer sans suite la plupart des plaintes".
Des délais trop long pour les victimes
La présidente de Lawyers For Women dénonce les délais d'attente trop longs pour les victimes. "On milite pour une action dans les deux mois après le dépôt de plainte", explique-t-elle. L'avocate demande "plus de moyens" : "On veut des parquets spécialisés, avec des procureurs qui étudient en priorité les dossiers de violences conjugales."
Le "pack nouveau départ" sous-entend aussi, selon Michelle Dayan, que c'est à la victime de quitter le domicile mais "c'est au conjoint violent de partir". Dans un premier temps, les victimes "ont plus besoin de protection que d'une aide au départ", conclut l'avocate.
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