Cet article date de plus d'un an.

Violences faites aux femmes : ce que l'on sait du "pack nouveau départ" qui sera expérimenté en janvier

Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, a annoncé l'expérimentation, à partir de janvier prochain, de mesures visant à aider les victimes de violences conjugales à changer de vie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Isabelle Rome et Emmanuel Macron à Dijon (Côte-d'Or), le 25 novembre 2022. (CHRISTOPHE PETIT TESSON / POOL)

Mettre à l'abri les victimes de violences conjugales de l'emprise de leurs bourreaux : c'est l'objectif du "pack nouveau départ" qu'a détaillé Isabelle Rome, ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes, samedi 26 novembre sur franceinfo. La mesure avait été annoncée par Emmanuel Macron vendredi, lors d'un déplacement à Dijon (Côte-d'Or) à l'occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes. Le président souhaite mettre en œuvre "un accompagnement simplifié et complet pour permettre aux victimes de se reconstruire" au moment de leur "changement de vie". Franceinfo fait le point sur le dispositif.

Un accompagnement "global" des victimes

A Dijon, Emmanuel Macron a présenté ce "pack nouveau départ" comme un "accompagnement [..] vers le logement, vers l'emploi", qui pourra être également "financier pour la prise en charge des enfants". Quelles mesures seront concrètement proposées ? Sur franceinfo, Isabelle Rome a annoncé samedi une série de mesures visant à offrir un "accompagnement global" aux victimes. Elles pourront comprendre "une allocation, un système coupe-file pour la garde des enfants, une insertion professionnelle ou une formation, un hébergement d'urgence si besoin, un accompagnement psychologique," a énuméré la ministre déléguée.

Le pack permettra de proposer aux victimes de violences conjugales "un seul interlocuteur qui déclenchera toutes les mesures " d'accompagnement, assure la ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes. L'objectif est de simplifier le "maquis administratif" – selon les termes d'Emmanuel Macron – qui impose actuellement aux victimes de multiplier les démarches pour leur prise en charge. En commissariat ou en gendarmerie, les victimes pourront être orientées vers des "référents", a expliqué le président vendredi. 

Un expérimentation lancée en janvier

La ville de Dijon sera l'un des premiers territoires à tester le dispositif dont l'expérimentation commencera, annonce la ministre, en janvier prochain. "Il faut que nous arrivions à l'expérimenter dans des zones rurales, urbaines et bien sûr ultramarines", a estimé Isabelle Rome.

Vers une "justice spécialisée" ?

Par ailleurs, le rapport de la mission parlementaire diligentée par Elisabeth Borne en septembre dernier pour réfléchir à une "justice spécialisée" dans les violences faites aux femmes sera rendu "début mars", a précisé la ministre. La mission parlementaire est chargée de proposer le "meilleur système, qui doit concilier spécificité et proximité", insiste Isabelle Rome.

"Il est nécessaire que tous les acteurs soient très bien formés et qu'un système dédié soit mis en place pour traiter au mieux ces violences" intrafamiliales, a expliqué la ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes"Si on ne comprend pas ce qu'est l'emprise" ou "l'impact dévastateur des violences au sein du couple sur les enfants""on laisse des femmes, des enfants en danger".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.