Tribune dans "Le Monde" : Christophe Castaner s'interroge sur "une société de plus en plus standardisée", où "la blague potache" serait interdite
Après la parution dans "Le Monde" d’une tribune d’une centaine de femmes sur la "liberté d’importuner", Christophe Castaner, délégué général de La République en marche, s’est interrogé sur franceinfo jeudi sur la limite entre "importuner" et "draguer".
Une centaine de femmes ont signé une tribune publiée mardi par Le Monde prônant la "liberté d’importuner". "Je n’aime pas l’expression, parce que, quelle est la limite que celle que je vais importuner considère comme juste un petit moment de drague ?", réagit jeudi 11 janvier sur franceinfo Christophe Castaner, secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement.
"On n'a pas le droit de tripoter, frotter dans le métro"
"Je pense qu’il faut qu’il y ait des limites claires, a considéré le délégué général de La République en marche. On n'a pas le droit de tripoter, frotter dans le métro." "Par contre [la tribune] pose un vrai problème, poursuit Christophe Castaner. Celui de savoir quelle est la limite d’une société qui devient de plus en plus standardisée, où des mots sont interdits, où l’humour est interdit, où la blague potache peut être interdite." "A l’inverse, précise-t-il, la blague potache qui alimente toute forme d’inégalité entre les femmes et les hommes n’est pas acceptable."
"Standardisation" et "américanisation" des comportements
L’homme affirme avoir peur de la "standardisation des comportements", du "modèle unique de comportement", une sorte d’"américanisation", où "jamais un homme ne peut prendre un ascenseur avec une femme". Il pose la question : "Est-ce que Coluche pourrait faire les émissions qu’il faisait il y a quelques années ? Nous savons que la réponse est non." Christophe Castaner est pour un "débat apaisé", et invite à ne pas le faire résonner de tribune à tribune. "On a tellement banalisé toutes les violences faites aux femmes qu'il faut aujourd'hui être extrêmement ferme sur ce sujet. Ne pas accepter qu'on puisse frotter", insiste-t-il.
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