: Vidéo Féminicides : Marlène Schiappa plaide pour une généralisation "dès que possible" des bracelets électroniques
"Vraisemblablement à l'automne, la garde des Sceaux opérera les modifications législatives nécessaires pour qu'on puisse généraliser ces bracelets", a déclaré la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, lundi 8 juillet sur France Inter.
75 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l'année, selon le décompte des associations. Marlène Schiappa, invitée de France Inter lundi 8 juillet, a annoncé que "vraisemblablement à l'automne, la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, opérera les modifications législatives nécessaires pour qu'on puisse généraliser les bracelets électroniques" pour les conjoints violents.
La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes a par ailleurs jugé "inacceptable" que 600 téléphones grave danger (TGD) "ne soient pas attribués" aux femmes victimes. Alors que l'utilisation des bracelets électroniques pour éloigner les conjoints ou ex-conjoints violents n'est pas encore généralisée en France, Marlène Schiappa a précisé qu'elle travaillait avec la ministre de la Justice "et avec plusieurs parlementaires" qui portent cette proposition.
Seul un tiers des téléphones grave danger activé
D'autre part, Marlène Schiappa a insisté sur la mise en place "de ce qui existe déjà". "Concernant le téléphone grave danger [TGD], il y a la volonté politique et il y a des moyens, détaille-t-elle. Il y a seulement 300 de ces téléphones qui sont actuellement activés sur 900. Certains de ces téléphones dorment donc dans un bureau parce qu'il n'y a pas de décision de justice qui les attribue. Et cela n'est pas acceptable. Le gouvernement a donc lancé une circulaire pour faire en sorte d'aller plus loin. Cela aussi devra être mis sur la table lors du Grenelle des violences conjugales."
A propos de l'accueil dans les commissariats, souvent décrié par les associations de défense des victimes de violences conjugales, Marlène Schiappa a rappelé que le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, "avait mis la pression sur les équipes [des forces de l'ordre] en lançant des objectifs très fermes et en annonçant le recrutement de 73 psychologues pour faire en sorte que les femmes soient accompagnées dans les commissariats. Parce qu'il peut arriver qu'une femme dépose une plainte et qu'elle ne soit pas accueillie dans les meilleures conditions."
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