Vidéo “L’Etat français met 26% d’argent en moins par femme victime de violences comparé à avant #MeToo”

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Durée de la vidéo : 5 min
Si les plaintes et les signalements ont fortement augmenté depuis le mouvement #MeToo, le budget alloué par le gouvernement français reste aujourd’hui largement insuffisant selon Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes.
VIDEO. “L’Etat français met 26% d’argent en moins par femme victime de violences comparé à avant #MeToo” Si les plaintes et les signalements ont fortement augmenté depuis le mouvement #MeToo, le budget alloué par le gouvernement français reste aujourd’hui largement insuffisant selon Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes. (Brut.)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions
Si les plaintes et les signalements ont fortement augmenté depuis le mouvement #MeToo, le budget alloué par le gouvernement français reste aujourd’hui largement insuffisant selon Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes.

Cette année, le gouvernement a alloué 184 millions d’euros à la lutte contre les violences faites aux femmes. Soit une augmentation de 50 millions d’euros comparé à il y a cinq ans, date du dernier rapport réalisé par la Fondation des femmes. Un chiffre trompeur, qui n'est en réalité pas positif, pour Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation. Sur “les 50 millions d’euros mis en plus sur la table par le gouvernement”, seuls “12,7 millions d’euros sont destinés aux victimes de violences sexuelles. C’est-à-dire près de 20 centimes par victime”. Et sur ces 12,7 millions d’euros, uniquement “200 000 sont destinés à lutter contre le harcèlement sexuel au travail, un harcèlement que 20% des femmes connaîtront au cours de leur vie” explique Anne-Cécile Mailfert. 

“L'État devrait en réalité mettre sur la table non pas 184 millions mais 2,6 milliards d'euros, ce qui représente 0,5% du budget de l’Etat”

L’autre problématique intrinsèque que souligne Anne-Cécile Mailfert est que si “depuis #MeToo, il y a eu une augmentation du nombre de plaintes et de signalements”, et donc un nombre croissant de femmes en recherche d’accompagnement, les associations ne disposent aujourd'hui pas plus de ressources pour leur venir en aide. Besoin de relogement, accompagnement psychologique ou juridique, rendez-vous au tribunal… “En faisant tout ce parcours et en multipliant par le nombre de femmes qui, aujourd’hui, portent plainte, on se rend compte que l'État devrait en réalité mettre sur la table non pas 184 millions mais 2,6 milliards d'euros” affirme la présidente de la Fondation des Femmes avant d’ajouter : “Cet argent, il paraît énorme. En réalité, 2,6 milliards, si on le rapporte au budget de l'État, c’est 0,5% du budget de l'État. Cet argent-là, il peut exister si on s'en donne les moyens”. 

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