Violences conjugales : elle porte plainte contre l'État après l'assassinat de sa sœur et des ses parents
En 2018, 149 personnes dont 121 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints. Les pouvoirs publics ont-ils une part de responsabilité dans ces féminicides ? C'est ce que pense la sœur d'une victime.
Cathy Thomas en est convaincue. L'État n'a rien fait pour protéger sa sœur Isabelle et ses parents. En 2014, ils ont été tous les trois assassinés par l'ex-compagnon de sa soeur et ce, malgré les plaintes pour violences et les multiples mains courantes. "L'État n'est pas venu en aide pour essayer ou protéger mes parents et ma sœur. C'est pourtant un devoir régalien. Protéger ses concitoyens, quand ils sont en danger de mort", affirme Cathy Thomas qui a décidé de prendre la parole.
Sa sœur et ses parents assassinés
Le 4 août 2014, Patrick Lemoine poursuit en voiture Isabelle Thomas. Sur un parking de Grande-Synthe (Nord), il abat ses beaux-parents, puis son ex-compagne. L'homme était pourtant sous contrôle judiciaire. Une mesure qu'il n'a pas respectée. "Elle m'avait parlé de sa mort. Elle m'avait dit un jour, il me retrouvera et il me tuera", déclare Cathy Thomas, en larmes devant les caméras de France Télévisions. En 2018, 149 personnes dont 121 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints.
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