Violences faites aux femmes : dans les Yvelines, une association prend en charge le traumatisme des enfants
Reprendre confiance grâce à l'animal, c'est l'objectif des séances d'équithérapie des écuries d'Orgeval (Yvelines). Loin des violences que Juliette, 8 ans, a connu chez elle. Alice, 11 ans, a depuis son plus jeune âge été témoin des coups de son père sur sa mère. Elle suit aujourd'hui des séances de sophrologie. "J'étais stressée. C'est comme si j'avais une boule dans le ventre", confie-t-elle. Prise en charge par l'association Women Safe, elle voit également fréquemment une psychologue.
Mettre des mots sur la souffrance
Depuis plusieurs mois, Alice vit seule avec sa mère. La justice a prononcé une mesure d'éloignement pour son père violent. Commissariat, dépôt de plainte, tribunal… la jeune fille n'avait pas la vie d'un enfant de son âge. "Je pleurais, j'ai eu des crises d'angoisse, je ne parlais plus, j'avais des mauvaises notes. Je voulais simplement tout arrêter", se souvient-elle, reconnaissant avoir pensé au suicide. Pour retrouver son innocence perdue, après l'équithérapie, Juliette participe à un atelier de gestion des émotions, qui permettent d'apprendre à mettre des mots sur la souffrance.
Au départ, Women Safe n'accompagnait que les femmes, avant de se rendre compte de l'urgence de prendre en charge les enfants, pour briser la spirale de la violence.
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