: Vidéo Droit de vote des étrangers hors UE : "On a franchi les limites de l’indécence et de l’incompréhension de ce que demandent les Français", estime Laurent Jacobelli
Laurent Jacobelli, porte-parole du Rassemblement national, s'oppose à la proposition de loi pour "accorder le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales" à tous les étrangers, même non européens.
"On a franchi les limites de l’indécence et de l’incompréhension de ce que demandent les Français", a estimé mercredi 10 août sur franceinfo Laurent Jacobelli, député de Moselle et porte-parole du Rassemblement national, alors que le député Renaissance (ex-LREM) et président de la commission des Lois Sacha Houlié a déposé mardi une proposition de loi pour "accorder le droit de vote et d'éligibilité aux élections municipales" à tous les étrangers, même non européens.
"Pour Sacha Houlié l’imam Iquioussen, qui est Marocain et qui prêchait la haine, dans le nord de la France, aurait pu avoir le droit de vote, s'irrite Laurent Jacobelli. Trois quarts des Français disent que dans notre pays il y a trop d’immigration et qu'il faut la réguler, mais Sacha Houlié semble vouloir le phénomène inverse. Donner un droit supplémentaire à des étrangers qui ont déjà un certain nombre de faveurs, notamment en termes de logement, tout cela me paraît un peu anachronique."
"Une vraie pensée du gouvernement"
Cette déclaration de Sacha Houlié, député Renaissance, président de la commission des Lois, "révèle une vraie pensée du gouvernement. Ce n'est pas un député lambda. Au moment où la Première ministre décale dans le temps le projet de loi immigration de Gérald Darmanin, le seul acte concret c'est cette proposition", a expliqué Laurent Jacobelli.
Le porte-parole du Rassemblement national distingue deux cas de figure : "Soit vous êtes étranger en situation temporaire en France, dans ce cas pourquoi voteriez-vous ? Soit vous êtes installé durablement, vous avez une famille, et donc pourquoi ne pas demander la nationalité française ? Vouloir le beurre et l'argent du beurre cela me paraît un peu compliqué."
Le risque communautariste
Sacha Houlié justifie sa proposition en expliquant que certains étrangers, comme les Britanniques, sont installés depuis des décennies dans des villages et souhaiteraient participer à la vie de leur village ou cité. "Ce sont les accords européens, les citoyens de l'Union européenne ont le droit de vote aux élections municipales", défend le porte-parole du RN. "Mais être électeur ce n'est pas être consommateur, c'est participer à la vie de la nation. Quand on est étranger on n'est pas membre de la communauté nationale. Le seul moyen de pouvoir voter c’est d’être Français", martèle le député de Moselle.
Donner le droit de vote à des étrangers n'appartenant pas à l'Union européenne présente des risques, selon Laurent Jacobelli.
"Il y a un certain nombre de cités où le communautarisme fait loi et si demain les étrangers peuvent voter ces cités basculeront."
Laurent Jacobelli, porte-parole du RNà franceinfo
"Elles ne représenteront plus la France mais une communauté", projette le porte-parole du Rassemblement national qui cite en exemple les Pays-Bays : "Il y a des communes où vous avez des conseillers municipaux qui ne se revendiquent pas des Pays-Bas ou de la commune mais de leur origine ou de leur religion. C'est ce que nous voulons éviter."
En France, "le communautarisme est rarement espagnol ou italien, pointe le député RN. Le communautarisme que nous avons aujourd’hui est essentiellement dû à l’immigration d’Afrique du Nord ou de musulmans qui clairement, pas tous, s'organisent séparément du reste de la société. Cela arrive et on ne doit pas l'encourager. L'idée d'appartenance à cette nation doit être encouragée."
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