Ligue des nations : orpheline de Griezmann et Mbappé, l'attaque des Bleus n'a pas encore trouvé la bonne formule

Le trio offensif Barcola-Olise-Kolo Muani s'est empêtré dans la défense d'Israël, jeudi. Plus que la finition, c'est l'animation qui a semblé en panne face à une équipe venue pour défendre.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Bradley Barcola face à Israël en Ligue des nations, le 14 novembre 2024. (FRANCK FIFE / AFP)

"Mettre un peu plus de folie." Après la première mi-temps insipide des Bleus, qui ont concédé un triste nul face à Israël, jeudi 14 novembre, Didier Deschamps avait résumé ce qu'il a manqué à l'équipe de France : de la folie. Dans la lignée des matchs de Ligue des nations, l'attaque tricolore a bégayé, ronronné alors qu'elle aurait du avaler une équipe qui pointe au 81e rang au classement Fifa. 

Le trio offensif composé de Bradley Barcola, Michael Olise et Randal Kolo Muani a semblé scolaire et assez timide, bien gêné par le bloc très bas d'Israël, qui les a empêchés de jouer la vitesse et la profondeur, là où ils excellent. La France a semblé sur un rythme de croisière, un rythme qu'elle connait et qui finit souvent par lui sourire, mais pas cette fois-ci.

"On n’a pas fait un bon match du tout. On a eu des occasions mais on n’a pas mis du tout ce qu’il fallait ce soir", a pesté Jules Koundé au micro de TF1. "Le contexte est ce qu'il était, ce n'est pas un contexte qu'on a envie de revivre. Mais ce n'est pas une excuse. On doit composer avec", a rappelé de son côté Didier Deschamps, alors que les Bleus ont joué dans une enceinte désertée, bien loin de l'ambiance habituelle.

Endormie les 45 premières minutes par l'absence de vélléités offensives israéliennes, la France, qui jouait pour la première fois depuis novembre 2013 sans Antoine Griezmann et Kylian Mbappé sur la feuille de match, a été imprécise dans les petits espaces. "On a eu énormément d’occasions pour gagner ce match. On a perdu du temps, surtout en première mi-temps, en étant un peu mou. Même si on est qualifiés, on ne peut pas être fier de ça", a soutenu Ibrahima Konaté à TF1.

Barcola et Olise n'en ont pas profité

Si Mbappé, une nouvelle fois absent du rassemblement, n'a pas brillé lors de ses dernières sorties, son remplaçant Bradley Barcola n'a pas semblé plus inspiré. Tout comme Michael Olise, qui n'a pas encore montré en Bleu l'étendue de son talent observé avec le Bayern Munich. Au final, ce sont les milieux, N'Golo Kanté et Warren Zaïre-Emery, et les entrants, Marcus Thuram et Christopher Nkunku, qui ont eu les meilleures occasions jeudi soir.

La deuxième période a été d'un meilleur acabit, avec un peu plus d'agressivité, mais la précision n'est jamais arrivée : avec 24 tirs pour seulement huit cadrés, le problème saute aux yeux. "En deuxième période, on a mis plus de dynamisme et d’entrain. Même si il y a aussi eu beaucoup de déchets, mais face à un adversaire très regroupé", a nuancé Didier Deschamps au micro de TF1.

"On a été trop tranquille en première période, on mettait trop de temps dans les transmissions. Je ne vais pas me satisfaire de ce qu'on a fait et de ne pas avoir pris de but, on aurait dû gagner avec autant d'occasions."

Didier Deschamps,

en conférence de presse

Pour les Bleus, il faudra désormais apprendre à vivre sans Antoine Griezmann, et peut-être un temps sans Mbappé. "Je pense que c’est mieux pour lui en ce moment qu'il se recentre, tout le monde a le droit d’avoir une période compliquée", a défendu le sélectionneur au sujet de son capitaine habituel. Ousmane Dembélé, absent jeudi, va revenir, mais Didier Deschamps cherche toujours une formule stable pour reconstruire l'attaque des Bleus.

Il a encore une chance, dimanche face à l'Italie, de quitter la phase de groupes de Ligue des nations avec quelques certitudes offensives. Mais l'adversaire sera d'un tout autre calibre. "Il faudra mettre beaucoup plus si on veut gagner en Italie. C’est une équipe avec plus de qualité que l’équipe de ce soir, il faudra beaucoup plus d’agressivité et d’intensité", a prévenu Jules Koundé. Déjà qualifiée, la France aura cette pression en moins. Mais elle devra s'imposer par deux buts d'écart et au moins trois buts marqués pour ravir la première place du groupe. De quoi inciter à l'offensive.

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