Qualifications de l'Euro 2025 : Delphine Cascarino, un rassemblement pour retrouver son statut ?

Revenue à la compétition en janvier après une grave blessure au genou, l'attaquante de l'OL a retrouvé sa forme d'antan et postule pour intégrer le onze tricolore face à l'Irlande, vendredi.
Article rédigé par Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
L'attaquante Delphine Cascarino avec les Bleues lors de la demi-finale de Ligue des nations contre l'Allemagne, le 23 février 2024. (MAXPPP)

L'image de son duel fatal avec Elisa De Almeida lors d'un PSG-OL au Parc des Princes fin mai semble bien loin. Victime sur le coup d'une rupture partielle du ligament croisé du genou droit, qui l'a privée de la Coupe du monde en Australie et tenue écartée des terrains pendant huit mois, Delphine Cascarino est désormais de retour à son meilleur niveau. De bon augure pour les Bleues qui débutent leur campagne de qualifications à l'Euro 2025, vendredi 5 avril à Metz, avec une rencontre contre l'Irlande. Mais également pour elle, à quatre mois des Jeux olympiques.

Depuis ses premières minutes de la saison disputées en Coupe de France contre Nantes le 28 janvier dernier, l'ailière est montée en puissance. Après avoir poussé la défense parisienne à la faute pour gratter le point du nul dans le classique de la D1 Arkema (1-1), la joueuse de 27 ans a été déterminante pour l'Olympique lyonnais lors du quart de finale de Ligue des champions contre Benfica, où elle a inscrit trois des six buts rhodaniens (2-1, 4-1).

"Delphine, on a la chance de l'avoir avec nous. C'est une joueuse exceptionnelle. Au match retour, elle évoluait en plus sur le côté gauche, qui n'est pas son côté de prédilection, mais elle a été terriblement efficace [doublé contre les Lisboètes sur deux frappes lointaines], a noté le sélectionneur Hervé Renard lors de l'annonce de sa liste la semaine passée. On est contents car on a vu une attaque Cascarino - Le Sommer - Diani, ce n'est que du positif pour nous. A elle de garder cette forme pour le stage à venir".

Pour ce rassemblement d'avril, le technicien a donné des indices importants sur le front offensif en vue de Paris 2024 (les Bleues défient la Colombie, le Canada et la Nouvelle-Zélande fin juillet). Clara Mateo n'a pas été conviée, Sandy Baltimore a été replacée avec les milieux et Vicki Becho – sur le banc à Lyon – part avec une longueur de retard malgré un profil qui plaît à Hervé Renard. Dans l'optique d'intégrer la liste de 18 noms pour les JO, un quintette tient la corde : outre Kadidiatou Diani, Eugénie Le Sommer et Marie-Antoinette Katoto, Delphine Cascarino y semble même plus inamovible que Julie Dufour.

"Des associations à changer" devant selon Renard

"C'est une concurrence saine. Pour remporter des titres, il faut beaucoup de choix et de concurrence. Plus il y en aura, plus les joueuses vont donner le meilleur d'elles-mêmes pour prétendre à être dans le onze de départ. Ça va relever le niveau de l'équipe. Je vais tout donner pour faire partie du onze", assurait la soeur d'Estelle fin mars, alors qu'elle s'était contentée d'entrées en jeu lors du Final Four de la Ligue des nations en février.

Pas encore à 100%, la native de Saint-Priest n'avait pas permis d'inverser la dynamique d'une finale surdominée par les Espagnoles (0-2), tandis que Le Sommer, Katoto et Diani ne s'étaient jamais trouvées. "Si l'animation contre l'Espagne et une partie de la deuxième mi-temps contre l'Allemagne en demi-finales n'était pas au top, c'est qu'il y a des choses à perfectionner, des associations à changer, a justement reconnu Hervé Renard. Je pense que c'était un problème collectif, il y avait mieux à faire. Il faut qu'on trouve ces meilleures associations possibles pour performer".

Delphine Cascarino pourrait ainsi avoir une opportunité de se montrer face à l'Irlande, l'adversaire le plus abordable d'une poule relevée avec l'Angleterre et la Suède, respectivement deuxièmes et troisième du dernier Mondial. "Il faut bien aborder ce début de compétition, garder les points positifs mis en place, et aussi mentionner tout ce qu'il y à améliorer", a expliqué le sélectionneur jeudi, précisant qu'"il n'y aura pas plus d'équipe type vendredi que mardi", pour le déplacement chez les Scandinaves.

Pour rallier l'Euro en Suisse sans encombre, les Bleues doivent terminer parmi les deux premiers, mais un autre résultat ne les condamerait pas. Il leur resterait alors des barrages plus qu'accessibles pour composter leur ticket. Même si Hervé Renard a rappelé que "la priorité est la qualification pour l'Euro", il devrait saisir l'occasion pour tester des choses sur ces six derniers matchs avant les Jeux. Entre autres, une ligne offensive avec la Lyonnaise.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.