Ligue 1 : le PSG et la MNM leaders contestés, destins croisés pour les Olympiques, lutte serrée pour le maintien… Le bilan à mi-saison
Après une longue pause pendant la Coupe du monde, et quatre journées entre les fêtes et les premiers jours de janvier, la Ligue 1 attaque sa phase retour. L'occasion de tirer un premier bilan, à tous les étages.
Le champion d'automne : le PSG porté par son trio magique
Le PSG tient son rang... jusqu'à présent. Champion en titre, le club de la capitale mène cette saison 2022-2023 : 15 victoires, deux défaites (face à Lens et Rennes). La victoire face à Angers (2-0) samedi 7 janvier, lors de la 18e journée, a validé le titre honorifique de champion d'hiver. Les Parisiens doivent en partie leur réussite à la grande forme de leur trio offensif.
Kylian Mbappé, Neymar et Lionel Messi se sont particulièrement illustrés sur les pelouses du championnat. Le Français est en tête du classement des meilleurs buteurs (13 réalisations), deux unités devant son coéquipier brésilien (11 buts), et cinq devant l'Argentin (8). Messi et Neymar mènent également le classement des meilleurs passeurs (10). Attention toutefois, depuis le retour du Mondial, le PSG n'est plus impérial et s'est incliné à deux reprises contre des gros, Rennes et Lens, avec une attaque particulièrement atone. Les Parisiens n'ont plus que trois points d'avance sur leur dauphin artésien.
Le baromètre des Olympiques : l'OM carbure, l'OL patine
Destins opposés pour les deux Olympiques. Bien installé sur le podium, l'OM est à la lutte pour la qualification directe en Ligue des champions. Sous la houlette d'Igor Tudor, arrivé dans la cité phocéenne à l'intersaison et parfaitement acclimaté, le collectif marseillais a trouvé de l'allant. Troisième meilleure attaque de Ligue 1 (39 buts), porté par des recrues au niveau, comme Jonathan Clauss et ses sept passes décisives, et des cadres qui continuent de progresser, l'Olympique de Marseille a trouvé la bonne formule.
Chez les Lyonnais, la situation est plus morose. L'OL pointe à la neuvième place du classement, à douze points de la qualification en Ligue Europa conférence, et à 17 du podium. Une mauvaise forme fatale à Peter Bosz, licencié en octobre. Laurent Blanc, recruté pour le remplacer, n'a pas encore réussi à remobiliser son groupe, et n'a pris que 11 points en huit rencontres. En difficulté sur le terrain, le club a aussi vécu plusieurs mois difficiles en interne, avec la vente à John Textor sans cesse repoussée, et finalement actée fin décembre.
La surprise : Lorient aux portes du top 5
Les Merlus ont connu des premiers mois emplis de succès. Les hommes de Régis Le Bris, passé de l'ombre à la lumière en étant nommé successeur de Christophe Pélissier sur le banc merlu, se sont longtemps accrochés au podium. Décomplexés et en réussite, les Lorientais ont notamment été portés par un excellent Terem Moffi, deuxième meilleur buteur du championnat (12 buts). Ils ont légèrement marqué le pas après la Coupe du monde, avec une seule victoire en quatre matchs, mais restent 7es, dans le sillon de Lille.
La confirmation : Lens joue les premiers rôles
Pour trouver le tube de cette première moitié de saison, il faut regarder au nord. Dauphins du PSG, les Sang et Or ont réalisé un début d'exercice presque parfait. Avec 13 victoires, cinq nuls et une seule défaite, ils présentent le meilleur total de leur histoire à mi-saison. Ils ont frappé un grand coup en infligeant au PSG son premier revers de la saison, lors de la 17e journée à Bollaert. Entre l'entraîneur, Franck Haise, les joueurs et le public, la communion est totale. Avec dix points d'avance sur la 6e place, les Lensois se prennent même à rêver d'Europe, et pourquoi pas de la Ligue des champions.
La lutte pour le maintien : quatre descentes, angoisse permanente en bas de classement
La lutte pour se sauver fait rage, et elle va battre son plein jusqu'au bout. À mi-parcours, huit clubs semblent encore sous la menace de la zone rouge, de Nantes (13e, 21 points), à la lanterne rouge angevine (huit points). Dans une saison à quatre descentes pour préparer le passage à 18 clubs, le moindre point peut faire pencher la balance. Pour l'instant, Brest (17e, 15 points), Ajaccio (18e, 15 points), Auxerre (19e, 13 points) et donc Angers, sont condamnés. Pour le SCO, qui ne compte que deux victoires, la situation est particulièrement inquiétante.
Le chiffre : neuf entraîneurs limogés à la mi-saison, un record
C'est la saison de la valse des bancs. Depuis le début de saison, neuf entraîneurs ont déjà été débarqués par leurs clubs. L'ancien lyonnais Peter Bosz a été le premier remercié, le 9 octobre, deux jours après un nul moribond à domicile contre Toulouse. Une dixième journée particulièrement difficile, puisqu'elle a signé la fin de l'aventure pour trois coachs supplémentaires : Michel der Zakarian (Brest), Jean-Marc Furlan (Auxerre), et Oscar Garcia (Reims), qui rejoignent Gérald Baticle (Angers), Olivier Dall'Oglio (Montpellier) et Bruno Irles (Troyes). Derniers en date, Julien Stéphan (Strasbourg) et Lucien Favre (Nice) ont pris la porte le 9 janvier. De quoi se rapprocher du record de changements d'entraîneurs sur une saison, 12, en 2015-2016.
La révélation : Folarin Balogun réveille Reims
Une pépite anglo-américaine pour illuminer la Champagne. Prêté une saison à Reims par Arsenal, Folarin Balogun a attiré les regards. Le jeune attaquant de 21 ans est le meilleur buteur rémois avec 10 réalisations et permet à son club de s'accrocher derrière le top 10. Il est même le meilleur jeune buteur (21 ans ou moins) des cinq grands championnats. "Au-delà de sa finition, il y a son travail pour le collectif, pour courir, pour presser et pour mettre les autres dans les meilleures conditions", notait son entraîneur Will Stills en conférence de presse avant le déplacement à Lille, mi-novembre. De quoi porter Reims pour viser le plus haut possible.
Le but : la démonstration collective rennaise
C'est un modèle de construction et de finition. En déplacement sur la pelouse de Strasbourg pour le compte de la 9e journée du championnat, le Stade rennais a inscrit un petit bijou collectif sur son troisième but, pour sceller sa victoire (3-1). Une longue transversale à destination de Benjamin Bourigeaud puis un mouvement à trois, en une touche de balle, avec Arnaud Kalimuendo et Amine Gouiri, qui finit par pousser le ballon au fond des filets.
La décla : Christophe Galtier et le char à voile
Une erreur de communication pour Christophe Galtier. Début septembre, le nouvel entraîneur du Paris Saint-Germain s'était fendu d'une saillie moqueuse à propos du déplacement en jet privé de son équipe pour aller affronter Nantes. "On a discuté avec la société avec laquelle on fait nos déplacements pour savoir si on ne pouvait pas se déplacer en char à voile", avait-t-il ironisé, en réponse à une question sur le sujet en conférence de presse. De quoi déclencher une vive polémique et provoquer de nombreuses réactions du monde politique, mais aussi de la SNCF, avant que Galtier ne fasse son mea culpa quelques jours plus tard.
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